mardi 18 décembre 2007

Cuba, vers un plan pyjama pour Fidel Castro ?

Fidel CastroLa nouvelle a effectivement de quoi surprendre, voire de quoi bouleverser Cuba : d'abord par sa concision. Pour annoncer qu'il pourrait céder la place à la "jeune génération", Fidel Castro s'est contenté de faire lire une simple lettre à la télévision cubaine. Cette inhabituelle brièveté est en soi une nouvelle, et on peut même se demander si c'est bien Fidel Castro qui a lui même écrit cette lettre, alors qu'il occupe son temps libre à publier d'interminables "réflexions" sur l'éthanol, la culture du soja et la conférence de Bali.

"Mon devoir élémentaire n'est pas de m'accrocher à des fonctions, et encore moins de fermer la voie à des personnes plus jeunes, mais d'apporter des expériences et des idées dont la modeste valeur provient de l'époque exceptionnelle qu'il m'a été donné de vivre", écrit le dictateur cubain.

mardi 11 décembre 2007

Mauvais timing à Cuba

Mauvaise coordination entre la police politique et le ministre cubain des Relations extérieures ? Toujours est-il que le jour où Cuba annonce qu'il signera prochainement deux conventions internationales sur les droits de l'homme, une manifestation précisement en faveur des droits de l'homme est réprimée à La Havane.
"Cuba signera prochainement le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que celui des Droits civiques et politiques", a déclaré Felipe Perez Roque lors d'une conférence de presse à l'occasion de la Journée des droits de l'homme de l'ONU." Le plus surprenant c'est en fait que Cuba ait attendu aussi longtemps pour signer ce deux traités qui ne sont que des déclarations d'intentions sans aucune valeur ni aucune contrainte juridique.

Sinistre coincidence : le jour même de cette annonce, un groupe d'opposants a été violemment réprimé (le lundi 10 décembre) à la Havane lors d'une marche pacifique pour commémorer la Journée des droits de l'homme".

Selon le El Nuevo Herald, qui cite des correspondants étrangers et des organisations dissidentes, il y avait "entre douze et quinze manifestants devant le siège du bureau régional de l'UNESCO, dans le quartier central d'El Vedado". Une "centaine de partisans du régime les ont provoqués, cognés et poursuivis (...) aux cris de "traîtres, vendus aux Américains".

A Cuba les actes de « repudio », sont une spécialité de la police politique cubaine qui consiste à mettre en scène un simulacre de lynchage par la population. La « population mécontente » du quartier attaque sa maison ou escorte les opposants : injures, jets de pierre etc… Bienvenue au pays des droits de l'homme, c'est à dire à Cuba, "territoire libre d'Amérique" comme il est écrit sur tous les billets de banques en pesos cubains, qui ne valent plus rien depuis longtemps.


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lundi 10 décembre 2007

La banque du Sud, ou la banque de Chavez ?

Née de la volonté du président vénézuélien Hugo Chavez, la banque du Sud a dès le départ fixé des objectifs très politiques à son activité qui "permettra à l'Amérique latine de se libérer des chaînes de la dépendance financière", selon le discours du président équatorien. Mais c'est bien sur Hugo Chavez qui s'est montré le plus vindicatif en déclarant que
"Le FMI est une malédiction avec ses politiques de choc qui ont apporté la faim, la misère et la violence à nos peuples".

La Banque, qui sera dotée au départ d'un capital de 7 milliards de dollars, rassemble pour le moment le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Equateur, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Elle aura vocation à financer des projets de développement dans la région. La Banque du Sud aura son siège à Caracas et les sept pays fondateurs espèrent obtenir l'adhésion des cinq autres pays sud-américains: le Chili, la Colombie, le Pérou, le Guyana et le Surinam. Statutairement, la Banque du Sud devra limiter ses activités à la seule Amérique du Sud.

Il ne reste plus qu'a espérer que la Banque du Sud installée à Caracas ne sera pas totalement inféodée aux idées d'Hugo Chavez, dont le modèle est Cuba.  Car sans le pétrole à 90 dollars le baril, la bilan de Chavez serait catastrophique.

Le bolivar a dégringolé de 30 pour cent cette année à 4,85 pour un dollar au marché noir, le seul endroit où il s'échange librement en raison des mesures de restrictions du gouvernement sur les devises étrangères. Un taux plus de deux fois supérieur au taux officiel de 2,15 par dollar décrété en 2005 par le gouvernement. Chávez va devoir dévaluer le bolivar pour réduire cette incohérence et pour augmenter les recettes du pétrole, qui compose la moitié du revenu du gouvernement.

« Cela été le boom pétrolier le plus mal géré de l'histoire du Venezuela, » a déclaré Ricardo Hausmann, un ancien ministre de la planification du gouvernement qui enseigne maintenant les sciences économiques à l'université de Harvard. « Une dévaluation est inévitable. La seule question est quand. »

Merrill Lynch de JPMorgan s'attendent à ce que Chávez dévalue le bolivar de 14 pour cent au cours du premier trimestre de 2008 après avoir présenté une nouvelle devise le 1er janvier qui supprimera trois zéros sur tous les billets.


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jeudi 6 décembre 2007

Bonjour, je suis Nicolas Sarkozy

Le président Nicolas Sarkozy s'est adressé directement au chef de la guérilla colombienne Manuel Marulanda, pour réclamer la libération d'Ingrid Betancourt. Le président français a enregistré deux messages à l'Elysée : l'un, radiodiffusé, est adressé aux otages en Colombie, en particulier à Ingrid Betancourt la Franco-colombienne détenue depuis 2002. L'autre, télévisé, est adressé au chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Manuel Marulanda.

L'initiative de Nicolas Sarkozy est intervenue au lendemain d'un appel lancé par le gouvernement colombien proposant aux FARC, l'ouverture de négociations directes sur la libération des otages, en associant la France. Cette nouvelle initiative intervient aussi après le piteux échec de la médiation de Chavez venu à Paris les mains vides alors qu'il avait été chargé par le gouvernement colombien de rentrer en contact avec les FARC.

Je m'adresse à vous qui êtes retenus en otages, je m'adresse à vous en mon nom personnel, mais surtout au nom des 62 millions de Français et, je crois pouvoir le dire, au nom de toutes les femmes et de tous les hommes de bonne volonté qui, partout dans le monde, à l'unisson, réclament votre liberté.

mardi 4 décembre 2007

Cuba : pas besoin de référendum...

Fidel CastroPas besoin de référendum à Cuba pour aller vers les 50 ans de pouvoir sans interruption. Le président cubain Fidel Castro a été choisi comme candidat pour être député de Santiago de Cuba, ce qui lui permettra de se présenter au scrutin présidentiel prévu pour mars 2008. Le scrutin au suffrage universel devant désigner les 610 députés de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire et 1.210 élus des provinces aura lieu le 20 janvier.

L'Assemblée nationale du Pouvoir populaire se réunit deux fois par an pour nommer le Conseil d'État (dont le président est Fidel Castro) qui détient le pouvoir législatif entre les sessions. Concrètement, le pouvoir légifère sous forme de « décrets-lois » pris par le Conseil d'État, qui sont formellement entérinés a posteriori par l'ANPP.

L'ANPP procède également à la nomination des ministres (le conseil des ministres est présidé par le président du Conseil d'État, c'est-à-dire Fidel Castro) et des membres du tribunal suprême. C'est donc bien un régime de confusion absolue des pouvoirs qui donne les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire à une assemblée monolithique placée sous la direction d'un parti unique.

La seule inconnue du scrutin est finalement le taux d'abstention, qui est d'ailleurs extrêmement faible. La tenue des listes électorales est en effet dirigée par les membres des CDR qui n'hésitent pas à parcourir les immeubles du quartier pour « encourager » les électeurs récalcitrants. S'abstenir c'est de toute façon prendre le risque d'être catalogué comme un « adversaire » et s'exposer à des sanctions ultérieures.

L'Assemblée nationale sortie des urnes au mois de janvier prochain, désignera ensuite dans un délai maximal de 45 jours les 31 membres du Conseil d'Etat, la plus haute instance de l'exécutif cubain, présidée par Fidel Castro depuis sa création en 1976. Elle aura donc la responsabilité historique de reconduire ou non à la tête de l'Etat le fondateur de la révolution cubaine, d'ici au plus tard le 5 mars 2008.

Fidel Castro est le seul dirigeant qu'aient connu 70% des 11,2 millions d'infortunés Cubains qui n'ont jamais connus d'élections démocratiques depuis 1959. Les élections ne sont qu'un décor de pacotille à Cuba :  l'ANPP et le Conseil d'État ne sont que des chambres d'enregistrement. Les véritables leviers du pouvoir sont ailleurs : au Parti et dans l'armée, où une équipe restreinte de technocrates et de politiques prend les décisions selon les directives fixées par les frères Castro.


 


Les décisions sont prises par Fidel Castro et son entourage issu du bureau politique : de temps en temps il se contente de faire approuver ses orientations « directement par le peuple » lors de grands rassemblements populaires de soutien au régime.


 



Orignal From: Cuba : pas besoin de référendum...

Cuba : un journaliste incarcéré entame une grève de la faim

José Hubaldo Izquierdo Hernández, de l’agence Grupo de Trabajo Decoro, a annoncé, le 29 novembre, qu’il entamait une grève de la faim pour protester contre le manque d’assistance médicale en prison. Il a dit refuser d’ingérer des aliments solides tant qu’il ne serait pas transféré dans un hôpital pour recevoir des soins appropriés. Incarcéré pendant la vague de répression de mars de 2003, José Hubaldo Izquierdo Hernández, âgé de 42 ans, purge une peine de seize ans dans la prison de Guanajay (province de La Havane)."

lundi 3 décembre 2007

Venezuela : Non, et après ?

La défaite de Chavez au référendum du 2 décembre est certes une bonne chose car elle porte un coup d'arrêt à la dérive autocratique de l'actuel gouvernement. Mais elle ne règle pas les problèmes à venir d'une société qui reste très polarisée. Ce revers pour Hugo Chavez est sans doute un tournant parce que c'est la première élection perdue depuis son arrivée au pouvoir en 1998. Le gouvernement et l'opposition vont devoir tenir compte de l'avis des électeurs (très partagé, car le Non l'a emporté de justesse) et tenir un discours d'apaisement et de recherche de dialogue.

C'est aussi l'opinion de RSF qui appelle à "un débat serein et pacifié sur la situation des médias et au-delà, des libertés publiques dans le pays"

"Ce vote clôt une année marquée, entre autres, par l'exclusion du réseau hertzien de la chaîne Radio Caracas Televisión (RCTV), une polarisation partisane jamais atteinte et de nombreuses violences envers les médias, publics comme privés, proches du pouvoir comme de l'opposition. Nous sommes convaincus que la question centrale des médias et les dispositions de la réforme relatives à la liberté de la presse ont influé directement sur le résultat du vote. Ce résultat, très serré, est révélateur des très fortes divisions qui pèsent sur la société vénézuélienne. Nous saluons l'attitude responsable du président Hugo Chávez, qui a félicité l'opposition pour sa victoire, et a promis de respecter la voix majoritaire des citoyens. Dans ces conditions, l'issue du référendum engage tant le pouvoir que la société civile à dialoguer pacifiquement et sereinement de l'avenir des médias et des libertés publiques. Le référendum doit signer la fin de l'épreuve de force et de la guerre médiatique"

a déclaré RSF.

Dans un camp comme dans l'autre, on ne pourra pas faire l'économie d'une analyse sérieuse de la situation qui a conduit à une telle polarisation du pays. La popularité de Chavez vient en grande partie de la médiocrité de la classe politique traditionnelle qu'il a bruyamment remplacé. Mais les solutions de Chavez sont-elles durables, où seulement basées sur une exploitation temporaire de la rente pétrolière. ?

Selon l'écrivain colombien Héctor Abad Faciolince, le socialisme bolivarien est un socialisme de consommation
Pour comprendre comment Chávez a obtenu l'appui des classes populaires, il faut revenir sur la manière dont le Venezuela exploitait les énormes richesses nationales. Comme beaucoup d'autres puissances pétrolières, le Venezuela a vécu tout au long du XXe siècle une situation paradoxale : il a vu défiler des gouvernements riches entièrement coupés d'une population pauvre. Pour une partie de l'opposition vénézuélienne, ce qui se passe aujourd'hui dans ce pays, c'est simplement le remplacement d'une élite par une autre. Mais Chávez, qui a bénéficié de plusieurs années de flambée des prix pétroliers, veut construire autre chose : le socialisme du XXIe siècle. Et personne ne peut expliquer exactement ce que c'est. Le Venezuela n'est certes pas un Etat policier, comme ceux des socialismes du XXe siècle, même si l'opposition craint une évolution dans ce sens. Jusqu'à présent, on a surtout assisté à une redistribution des recettes pétrolières en faveur des plus défavorisés. Pour recevoir cette aide, les intéressés doivent participer à différentes "missions" [programmes sociaux] et former des conseils destinés à gérer de petits projets communautaires. Moyennant quoi ils reçoivent un salaire mensuel minimum et ont accès à des aliments subventionnés. Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que les pauvres vénèrent leur leader et qu'ils endossent l'uniforme rouge chaque fois qu'on le leur demande.


Cette analyse a le mérite de la clarté, mais elle ne précise pas la ligne de démarcation qui sépare le socialisme, du clientélisme pur et simple, qui est une constante dans beaucoup de pays de la région

Orignal From: Venezuela : Non, et après ?

Venezuela : c'est non

Chavez a t-il été pris à son propre piège ? A force de vouloir faire plébisciter toutes les étapes de sa marche vers la dictature et le pouvoir d'un seul homme, le voilà obligé de reconnaitre sa première défaite.

Cette possibilité, de pouvoir dire "Non" tout simplement, est une des caractéristiques essentielles de la démocratie : une possibilité que les Cubains n'ont pas eu depuis 1959. Ce refus des vénézueliens de signer un chèque en blanc à un caudillo, si populaire soit-il parmi les couches populaires, est sans doute une étape importante dans la "gauchisation" de l'Amérique latine. Car on ne peut pas s'empecher de noter les nombreuses similitudes entre l'évolution de Cuba dans les années 60 et celle du Venezuela d'Hugo Chavez.

Autoritarisme rampant, censure des medias, collectivisation progressive, et hystérie anti américaine. Création d'un parti unique pour monopoliser l'Etat et la société. Course aux armements plutôt que pour résoudre les graves problèmes économiques et sociaux de la société vénézuélienne. Création d' une milice de centaines de milliers de personnes pour contrôler la société. Utilisation de la menace et de la violence comme moyen ordinaire de faire de la politique.

Sans parler de l'exil massif des habitants : les Vénézueliens ont encore une chance que les Cubains ont perdu depuis longtemps, ils peuvent voter avec leurs pieds. Encore une des caractéristiques de ces "paradis" socialiste, ou en voie de le devenir : le désir d'un nombre sans cesse croissant de personnes de fuir, jusqu'à ce qu'il reste que ceux qui n'ont pas d'autres choix de rester et d'attendre.

Les statistiques officielles sont muettes sur le sujet, mais selon des estimations, plus d'un million et demi de Vénézuéliens, sur une population de 27 millions, vivraient désormais à l'étranger.

estime un article de Libération

D'ailleurs que serait aujourd'hui Cuba sans l'avalanche de pétro dollars en provenance du Venezuela ? L'économie cubaine reste plus que jamais prisonnière d'un socialisme hyper-bureaucratisé et vivote toujours grâce aux dollars des touristes et des familles exilées aux Etats Unis. Le Venezuela et son pétrole ont remplacé le puissant allié soviétique pour maintenir sous perfusion une économie de pénurie.

Le Venezuela fournit à Cuba 100.000 barils de pétrole par jour soit l'équivalent de près de 2 milliards de dollars par an à des conditions très préférentielles. Un quart de ce montant est payable avec un crédit sur 15 ans à un taux de 2%, et le reste par l'exportation de « services » cubains au Venezuela (environ 23600 médecins cubains seraient présents au Venezuela). Cette coopération économique comporte aussi un volet politique important et même policier : Cuba et le Vénézuela ont signé une convention autorisant les juges, et policiers de la sécurité de l'État cubain, à agir en territoire vénézuélien. La police cubaine pourra donc interroger, rechercher, et même arrêter des Cubains au Venezuela où résident plus de 30000 exilés cubains.

Orignal From: Venezuela : c'est non

dimanche 2 décembre 2007

Chavez candidat en 2013 ?

C'est finalement le seul véritable enjeu de ce référendum, qui institue sans le dire une dictature marxiste au Vénézuela. Hugo Chavez n'est pas le général de Gaulle, et a aucun moment il n'a dit qu'il démissionnerait si le "non" l'emportait au référendum qu'il a lui même organisé.

Chavez a été élu en 2006 pour un  mandat de six ans, par conséquent il est assuré de rester au pouvoir jusqu'en 2012, et peut être 2013 puisque la nouvelle constitution prévoit de porter le mandat présidentiel à sept ans au lieu de six. Mais là n'est pas l'enjeu essentiel de cette réforme qui vise à concentrer tous les pouvoirs dans les mains d'un seul homme et d'un seul parti.  Ca vous rappelle quelques chose ?

Le 2 décembre est décidément un jour favorable pour les dictateurs : ce même jour le président cubain Fidel Castro a été choisi comme candidat pour être député de Santiago de Cuba (c'est sa circonscription, même s'il n'y met plus les pieds depuis longtemps) , ce qui lui permettra de se présenter au scrutin présidentiel prévu au plus tard le 5 mars 2008.

Sa désignation à l'unanimité (ça va de soi à Cuba, tous les votes sont toujours à l'unanimité, on va pas s'embêter avec les chicaneries de la démocratie "formelle") et par acclamation, a été ovationnée aux cris de "Vive Fidel, Vive le Commandant en Chef" par les délégués de l'assemblée municipale de Santiago de Cuba, à 900 kms à l'est de La Havane.

Le parallèle avec la situation au Vénézuela est frappant : au delà des ressemblances entre les deux personnages, il y a une volonté claire de la part de Chavez de copier le "modèle" cubain. Mais pour le moment Chavez se soucie encore des apparences un peu plus que Fidel Castro, et il veut que sa dictature soit formellement approuvé par les urnes, un risque que le dirigeant cubain n'a jamais accepté de prendre. Si les électeurs disent "oui" à sa réforme, Chavez pourra se représenter à la présidence en 2012,  et ensuite à vie, ce que la Constitution l'empêche de faire aujourd'hui.

Les 69 amendements constitutionnels prévoient également des dispositions pour créer des formes de propriété collective, la suppression de l'indépendance de la Banque centrale, ou encore la nomination directe de responsables provinciaux et municipaux par le président.

Pour l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch, basée aux Etats-Unis, ces réformes menacent les droits fondamentaux. L'ONG critique notamment une disposition permettant au chef de l'Etat de déclarer l'état d'urgence pour une durée illimitée, pendant laquelle des suspects pourront être détenus sans inculpation formelle et la presse sera censurée.


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jeudi 29 novembre 2007

Merci Fidel pour tout ce que tu nous donnes

bodegaLa propagande est partout à Cuba, et parfois elle contraste avec la triste réalité de manière provocante et presque humoristique. Cette bodega (magasin où sont distribués les produits alimentaires rationnés depuis 1962) est un exemple avec ses rayons désespérément vides et son slogan remerciant Fidel pour 50 ans de pénurie.....

« Vamos bien » clament aussi les affichent de propagande aux couleurs un peu délavées, mais aujourd'hui tout le monde sait qu'il y a au moins un Cubain qui ne va pas bien. L'heure des comptes a sonné pour la révolution cubaine et la réalité est bien loin du rêve utopique de Che Guevara : Cuba est maintenant largement considéré comme une dictature communiste presque comme les autres. Pourquoi presque ? Parce que Cuba cela reste la plage, le rhum, la salsa et une chaleur qui ne colle pas avec l'image que l'on se fait du goulag et d'une société soviétisée. Le plus surprenant n'est pas que le communisme ait produit à Cuba, comme partout ailleurs en son temps, une société totalitaire et policière, de pénuries, et de rationnement permanent. Qui s'en étonnerait aujourd'hui ? Mais plutôt que Fidel Castro continue curieusement à bénéficier d'un traitement de faveur assez singulier pour un dictateur.


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mercredi 28 novembre 2007

Référendum au Venezuela, un nouveau tour de vis pour la presse ?

A quelques jours du référendum du 2 décembre au Venezuela, Reporters sans frontières craint "un tournant dangereux pour la liberté de la presse". RSF manifeste son inquiétude concernant deux articles du nouveau texte, jugés dangereux pour la liberté de la presse.


"Quel besoin avait le président Hugo Chávez d'engager une réforme de la Constitution qu'il avait lui-même fait adopter, au risque d'aggraver encore un peu plus les divisions et la polarisation entre les citoyens de son pays ? Elaborée avec le concours de la société civile, la Constitution de 1999 avait fini par susciter un certain consensus. Inopportune et dénoncée par des personnalités ou des partis politiques jusque-là proches du pouvoir, sa réforme actuelle dénature dangereusement l'intitulé initial et menace la liberté de la presse, à travers ses articles 337 et 338. Par ailleurs, le climat dans lequel s'est déroulée la campagne électorale et les agressions odieuses contre la presse constatées de part et d'autre, peuvent à tout moment servir d'argument pour décréter l'état d'urgence illimité (article 338) et suspendre, de ce fait, des garanties constitutionnelles fondamentales comme le droit d'informer (article 337). La ratification de cette réforme pourrait donc marquer un tournant dangereux pour la liberté de la presse", estime Reporters sans frontières.


Fixé au 2 décembre prochain, malgré des appels au report y compris au sein de la coalition au pouvoir, le scrutin devra entériner la modification ou l'introduction d'une soixantaine d'articles de la Constitution promulguée par le président Hugo Chávez au début de son premier mandat, en 1999. Les articles 337 et 338 figurent parmi les dispositions les plus controversées de cette réforme, récusée par des personnalités proches du chef de l'État comme le général Raúl Baduel, ancien ministre de la Défense, ou le parti de centre-gauche Podemos, dont les députés se sont abstenus lors du vote du texte à l'Assemblée nationale.

L'article 338, dans sa version initiale de 1999, prévoit que "l'état d'exception peut durer trente jours renouvelables et être étendu jusqu'à quatre-vingt-dix jours renouvelables en cas de conflit interne ou externe. Amendé, l'article supprime tout délai de prorogation et n'impose plus l'aval du Tribunal suprême de justice, en violation de la jurisprudence de la Cour interaméricaine des droits de l'homme. L'article 337 initial prévoit que certaines garanties constitutionnelles ne peuvent être suspendues dans une situation d'état d'exception. L'accès à l'information a disparu de la liste des droits intangibles dans la version amendée.
La vice-présidente de l'Assemblée nationale, Desiré Santos Amaral, elle-même journaliste de profession, a d'ores et déjà annoncé, le 24 novembre, une réforme de la loi sur l'exercice du journalisme pour le courant de l'année 2008.

Source :

Benoît Hervieu
Despacho Américas / Americas desk
Reporters sans frontières
47, rue Vivienne
75002 Paris - France



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Chavez pris à son propre piège ?

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le référendum qui doit être organisé au Venezuela le 2 décembre n'est pas gagné d'avance. Cette nouvelle étape visant à faire d'Hugo Chavez un président plénipotentiaire et sans limite de temps, pourrait bien provoquer un rejet. A force de vouloir donner à sa dictature les apparences d'une démocratie populaire en recourant au suffrage à tout bout de champ, Chavez prend le risque de lasser son électorat.

La nouvelle constitution est un pas supplémentaire vers l'installation d'un régime bonapartiste et ne limiterait plus le nombre de mandats présidentiels, ce qui pourrait bien se retourner contre le président Hugo Chavez : pour la première fois, le résultat du plébiscite n'est pas connu d'avance puisqu' un sondage donne le "non" aux réformes vainqueur, avec 49%, contre 39% en faveur du changement.

Ce sondage a été réalisé par Datanalisis, un institut de Caracas. Ses précédentes enquêtes avaient toujours été à l'avantage du président vénézuélien.

Les électeurs se prononceront le 2 décembre sur ce référendum, qui vise à faire approuver des réformes qui ne limiteraient plus le nombre de mandats présidentiels, prolongeraient les mandats de six à sept ans, et créeraient de nouveaux types de propriétés gérées notamment par des coopératives, parmi d'autres changements.

Ce sondage, publié dans le journal vénézuélien El Universal, a été réalisé auprès de 1.854 Vénézuéliens, du 14 au 20 novembre. La marge d'erreur est de 2,5 points.


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L’Agence française de voyage AFAT tient son congrès à Cuba

L’industrie touristique cubaine espère s’achever, pour la 4e année consécutive, par la réception de plus de deux millions de visiteurs, ce qui confirme la plus grande des Antilles comme l’une des principales destinations dans les Caraïbes. L’information a été donnée ici par Maria Elena Lopez, vice-ministre du ministère du Tourisme, qui a souligné que les principaux pays pourvoyeurs de touristes verront leurs chiffres grimper au terme de l’année 2007, dont le Canada, qui augmentera d’environ 6%. La vice-ministre a abordé ce sujet durant le 18e Congrès de l’Agence française d’Affaires et de Tourisme (AFAT Voyages), qui s’est terminé à l’hôtel Pesquero. La qualité reconnue des plages d’Holguin, son développement hôtelier, l’existence d’une flore et d’une faune remarquable dans le troisième pôle en importance du pays, la culture et l’histoire de ce territoire, sans compter la chaleur de ses habitants, ont été les éléments pris en compte pour déterminer le lieu de la manifestation.

Résultats des élections générales à Cuba

Les autorités électorales cubaines ont des réunions aujourd'hui afin d'examiner les résultats de la première étape des élections générales et de préciser les tâches à accomplir durant la seconde étape.

M. Rubén Pérez Rodríguez, vice-président de la Commission électorale nationale a dit que lesdites rencontres auraient lieu mardi et mercredi afin de partager de l'information et de l'expérience.

Les documents fondamentaux qui sont le guide pour la deuxième étape seront abordés aussi notamment les règles complémentaires mises au point par la Commission électorale nationale.

Dimanche prochain les assemblées municipales du Pouvoir Populaire auront à nommer les candidats à délégués aux assemblées provinciales et les députés au Parlement. Le 20 janvier prochain ils seront élus les délégués.

mercredi 7 novembre 2007

Des milliers de personnes sinistrées à Cuba

Plus de 40 000 personnes ont été évacuées à la suite des pluies torrentielles tombées lors du passage de la tempête tropicale Noël dans la province voisine d’Holguin, où le fleuve Sagua est aussi sorti de son lit, ainsi que dans la province de Las Tunas, selon les médias gouvernementaux.

Selon les témoins cités, ces inondations seraient les pires depuis le passage de l’ouragan Flora en 1963, qui avait provoqué la mort de 1126 personnes et détruit 11 103 habitations.

A Santiago de Cuba, deuxième ville du pays, l’eau a été rétablie pour 250 000 personnes, ont indiqué les autorités lors de l’inspection des dommages effectuée par le vice-président Carlos Lage, qui a assuré que le chef de l’État, Fidel Castro, éloigné du pouvoir par la maladie, suivait la situation avec «une préoccupation constante», selon le quotidien officiel Granma.

La tempête tropicale Noël, qui n’a pas fait de victime à Cuba, a laissé au moins 127 morts la semaine dernière en République dominicaine et en Haïti, avant de remonter vers le nord au large de la côte atlantique américaine.

La récolte de canne à sucre touchée

La tempête tropicale Noël a laissé des milliers d’hectares de canne à sucre sous l’eau dans l’est et le centre de Cuba.

Des zones étendues de canne à sucre ont aussi été inondées à Santiago de Cuba et dans les provinces de Granma, ainsi que dans les provinces centrales de Camaguey et de Ciego de Avila.

lundi 17 septembre 2007

Venezuela: Chavez annonce un voyage à Cuba en décembre

Le président du Venezuela Hugo Chavez a annoncé qu'il se rendrait à Cuba en décembre prochain pour inaugurer une raffinerie de pétrole et lancer un projet de construction d'usine de regazéification, dans son programme radio-télévisé dominical "Aló, Presidente".

Au cours de cette visite, le président vénézuélien doit inaugurer une raffinerie de pétrole à Cienfuegos (centre) et également lancer le projet de construction d'une usine de regazéification du gaz qui sera exporté du Venezuela vers Cuba.

Hugo Chavez n'a toutefois pas précisé le volume de ces exportations de gaz vers Cuba.

La raffinerie de Cienfuegos, opérée par une société mixte vénézuelo-cubaine, doit commencer à opérer en décembre où travaillent actuellement quelques 600 ouvriers employés par dix entreprises cubaines et un groupe d'experts vénézuéliens.

L'ambassadeur vénézuélien à La Havane, Ali Rodríguez, a récemment indiqué que la raffinerie traitera "dans un premier temps 650.000 barils (de pétrole) par jour" puis dans un deuxième temps, "ira jusqu'à 109.000 (barils) au total" quotidiennement.

La dernière visite du président Chavez à Cuba remonte au mois de juin. En 2006, il s'était rendu en six occasions sur l'île de Fidel Castro, en convalescence à la suite de plusieurs interventions chirurgicales survenues à partir de juillet 2006.

mercredi 12 septembre 2007

La face cachée du Che


Quel est le point commun y a t'il entre Thierry Henry, Diego Maradonna, Carlos Santana et Mike Tyson ? Tous ont affiché d'une façon ou d'une autre leur attachement à Che Guevara, de façon symbolique et vestimentaire le plus souvent, mais l'ancien champion du monde des poids lourds allant jusqu'à se faire tatouer le portrait du Che sur l'abdomen. Que savent exactement de Che Guevara les millions de personnes qui brandissent régulièrement son portrait dans les manifestations ? Pas grand chose en vérité, car l'histoire de celui que les Cubains ont surnommé "le petit boucher de la Cabana", est longtemps restée un mystère.

"J'ai longtemps figuré parmi les admirateurs de Che Guevara" confesse Jacobo Machover dans une phrase d'introduction quasi proustienne de son dernier essai. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas le seul à avoir commis cette erreur de jeunesse. En effet qui n'a jamais eu son T shirt, ou son poster "Che" pour souligner son esprit de rébellion, où son attachement, même très théorique, aux idéaux révolutionnaires ? "La figure du Che est devenue oecuménique" poursuit Machover "elle a perdu tout sens. Elle reflète un mélange de modernité, d'idéalisme vers un futur plus attractif, et de nostalgie envers un temps qui n'est plus."

Durant les premiers mois qui suivent la victoire de la révolution cubaine, le comandante Guevara se retrouve à la tête de la prison de la Cabana, une ancienne forteresse coloniale de La Havane. Sa mission : superviser les exécutions des anciens du régime de Batista, puis de révolutionnaires jugés trop timorés. Les tribunaux révolutionnaires siègent sans discontinuer dans toutes les casernes, sous les ordres de Raúl Castro, le frère de Fidel et à la Cabaña sous les ordres de Guevara. Dariel Alarcón Ramírez, dit « Benigno » ancien compagnon d'arme du Che recueille les témoignages des soldats qui décrivent Guevara observant les exécutions, en fumant un cigare sur le mur qui surplombe le fossé de la forteresse. « Pour ces soldats qui, jamais auparavant, n'avaient vu le Che, c'était quelque chose d'important. Cela leur donnait beaucoup de courage », raconte-t-il aujourd'hui.

Après un discours devant l'assemblée générale des Nations unies le 11 décembre 1964, Guevara est interrogé par les délégués de certains pays latino-américains et par celui des Etats-Unis sur la répression dans l'île. Il répond sans ambages : « Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort. ». Curieusement, le monde a conservé du Che l'image d'un martyr idéaliste, alors que son autoritarisme et sa rigidité sur les principes étaient bien connue de ses proches.

vendredi 7 septembre 2007

160 ans de présence des Chinois à Cuba

On a commémoré récemment le 160e anniversaire de l’arrivée à Cuba du vapeur Oquendo, chargé dans ses cales des premiers citoyens chinois. Engagés d’une façon mensongère, ils sont venus remplacer les esclaves noirs dans la production agricole du pays.

Après quelques jours seulement, un autre bateau est arrivé, chargé aussi de nouveaux esclaves, en provenance du port d’Amoy. Ces hommes libres, recrutés par la Société d’encouragement de la métropole espagnole, arrivaient avec des documents signés qui les obligeaient à offrir leurs services durant huit ans, dans des conditions quasiment d’esclavage.

Selon des chiffres de l’époque, entre 1847 (date d’arrivée) et 1874, on estime qu’environ 150 000 manœuvres, connus là-bas comme coolies, ont été amenés ici.

Répartis dans toute l’île, certains prenaient la fuite et ceux qui n’étaient pas repris devenaient des cimarrones (marrons, esclaves en fuite).

Un grand nombre de chinois ont participé à la guerre pour l’indépendance de 1868. En 1869 ils rivalisaient déjà d’héroïsme avec les Cubains. Selon les historiens, il est difficile de calculer le nombre de ceux qui participèrent aux luttes insurrectionnelles, car ils changeaient leurs noms et prénoms contre d’autres en espagnol, mais on sait cependant que les Chinois ont représenté, à un moment de la guerre, le quart des combattants.

Beaucoup de ceux qui ont réussi à se libérer du joug du contrat, sont devenus, vers 1855, des travailleurs libres et se sont établis ensuite à travers tout Cuba, car le retour dans leur pays leur était interdit.

Attirés par certaines facilités offertes par les autorités espagnoles, des immigrants asiatiques d’un autre genre sont arrivés à Cuba. Ils venaient de la Californie, des États-Unis et possédaient un certain capital leur permettant par la suite de monter des petits ou moyens commerces dans la plus grande des Antilles.

Des magasins d’alimentation, des blanchisseries et des petites épiceries font alors leur apparition aux alentours de Zanja Real, qui allait ensuite devenir la rue Zanja. Des vendeurs ambulants sont alors apparus. Ils offraient des tubercules, de la viande, de la quincaillerie, des fruits et autres objets, posant les bases du Quartier chinois de La Havane, lequel allait même devenir le plus vaste d’Amérique latine.

Vers le début du XXe siècle, environ 10 000 chinois vivaient dans le quartier. Ils avaient leurs propres sociétés, des commerces de tout type, des maisons de jeu, des théâtres, un journal et même leur propre cimetière.

Avec la victoire de la Révolution en 1959, dans changements surgissent dans le pays, et par conséquent dans le quartier. Les nouvelles lois provoquent un exode de californiens et de commerçants chinois dont les intérêts sont touchés. Seuls sont restés ces immigrants qui n’avaient que leurs bras pour travailler et qui ont fait de cette terre leur foyer.

Dans les rues très fréquentées du Quartier chinois de La Havane et ses alentours il y a toujours plein d’animation, à toute heure, sur le petit boulevard connu sous le nom de Chuchillo de Zanja. Là-bas se donnent rendez-vous non seulement les descendants et les Havanais qui vivent dans n’importe quelle partie de la ville, mais aussi les voyageurs du reste du pays, de passage dans la capitale et de nombreux touristes du monde entier.

La raison de cette animation est simple, là-bas se sont installés, rivalisant de qualité, des restaurants dont les propriétaires sont membres des 12 associations rassemblant les descendants de chinois, regroupés par noms, et où le menu est composé, essentiellement, de plats des différentes régions du géant asiatique.

C’est pourquoi, en plein XXIe siècle, 160 après l’arrivée des premiers chinois à Cuba, eux et leurs descendants forment une communauté très particulière, complètement intégrée à la société cubaine, lesquels conservent et transmettent les traditions du pays d’origine de leurs ancêtres.

Une promenade sur le Malecon

Si il y a bien une chose que je regrette de mon séjour à Cuba, c'est de ne plus pouvoir longer le Malecon de La Havane....

Cuba doit revoir sa copie pour retrouver l'intérêt des Français


Alors que la République Dominicaine totalisait 142.881 clients (-4,8%) à cette période, Cuba n'en avait séduit que 23.694 (-25,5%). Interrogés, les TO spécialistes de la destination établissent un diagnostic alarmant. "Cuba doit repositionner son offre qui n'est plus vraiment adaptée aux attentes des clients. Ces derniers recherchent plus de proximité avec les locaux et moins de farniente sur des plages aseptisées" explique-t-on chez Havanatours.

"Cuba est un pays superbe avec des attraits et des intérêts incroyables mais l'offre est trop cher. A fortiori si on la compare avec la République Dominicaine ou la Riviera Maya" poursuit-on chez Marsans. Si l'offre balnéaire ne peut concurrencer ses voisins, pour Vacances Transat l'offre circuit en individuel peut redonner à la destination ses lettres de noblesse. "Nous avons de grosses ambitions sur Cuba pour l'hiver prochain, surtout en formule autotours et découverte individuelle" conclut Patrice Caradec, DG de Vacances Transat, qui note déjà le retour des groupes... un bon indicateur pour la "santé" de la destination.

mercredi 5 septembre 2007

Castro dénonce les «superrévolutionnaires»


Le président cubain Fidel Castro s'en est pris à des «superrévolutionnaires» non nommés qui recommandent pour Cuba des formules «typiques du néolibéralisme» tels des investissements étrangers «sans limites», dans un article paru mardi.

Dans ce nouveau texte publié à la Une de la presse officielle cubaine et intitulé «Les superrévolutionnaires», le chef de l'État, éloigné du pouvoir par la maladie depuis plus d'un an, pose la question: «Qu'est ce qui se passe avec les superrévolutionnaires de la soi-disant extrême gauche ?»

«Que conseillent-ils à la Révolution ? Du pur venin. Les formules typiques du néolibéralisme», écrit Fidel Castro qui ne précise pas à quel courant de l'extrême gauche il se réfère.

Le président cubain reproche en particulier à ces «superrévolutionnaires» d'avoir conseillé à Cuba des investissements «ruineux», par exemple dans l'immobilier.

Si les autorités cubaines «n'avaient pas stoppé à temps les investissements étrangers dans les logements» --qui étaient permis pendant la période de relative ouverture économique des années 1990--, «on en aurait construit des dizaines de milliers sans autres moyens financiers que leur vente préalable à des étrangers résidents à Cuba ou à l'extérieur», explique-t-il.

Et «beaucoup de ces logements auraient pu être acquis par des services du renseignement ennemis et leurs alliés», affirme le chef de l'État.

lundi 3 septembre 2007

Le Venezuela ressemble de plus en plus à Cuba

Tandis que le Venezuela engrange des montants records grâce à ses exportations de pétrole, les consommateurs font face à des pénuries de viande, de farine et d'huile de cuisine.

L'inflation annuelle a atteint 16 pour cent au Venezuela ces derniers mois, le taux le plus élevé d'Amérique latine.

Le bolivar a dégringolé de 30 pour cent cette année à 4,85 pour un dollar au marché noir, le seul endroit où il s'échange librement en raison des mesures de restrictions du gouvernement sur les devises étrangères. Un taux plus de deux fois supérieur au taux officiel de 2,15 par dollar décrété en 2005 par le gouvernement. Chávez peut devoir dévaluer le bolivar cette année pour réduire cette incohérence et pour augmenter les recettes du pétrole, qui compose la moitié du revenu du gouvernement.

« Cela été le boom pétrolier le plus mal géré de l'histoire du Venezuela, » a déclaré Ricardo Hausmann, un ancien ministre de la planification du gouvernement qui enseigne maintenant les sciences économiques à l'université de Harvard. « Une dévaluation est inévitable. La seule question est quand. »

Un des plus anciens prisonniers de conscience cubains a été libéré

Un des plus anciens prisonniers de conscience cubains a été libéré

Le dissident cubain Francisco Chaviano Gonzalez a été relâché, vendredi 10 août, après treize ans de prison. Il avait été condamné par un tribunal militaire de La Havane à quinze ans de prison pour avoir falsifié des papiers et diffusé des secrets d'Etat. « En 1991, les autorités m'ont dit : il faut que tu quittes Cuba, ou alors nous allons te jeter en prison pendant quinze ans, et ta famille connaîtra le calvaire », affirme M. Chaviano, qui clame son innocence et attribue son élargissement aux maladies graves qui lui ont été diagnostiquées. « La disposition du gouvernement n'est pas très bonne, a-t-il ajouté. Je ne pense pas qu'il ait l'intention de libérer d'autres prisonniers politiques. » Il décrit la prison Combinado del Este comme un « enfer », et assure avoir été « roué de coups » par les gardiens à plusieurs reprises

vendredi 8 juin 2007

Fidel Castro donne sa première interview TV en dix mois

Dix mois après le grave accident de santé qui l'a contraint à céder les rênes du pouvoir, Fidel Castro est apparu en meilleure forme et plus alerte mardi soir lors de sa première interview télévisée depuis son retrait mais n'a donné aucune indication sur son éventuel retour à la tête du régime cubain.

L'entretien d'une heure, enregistré la veille, était diffusé par la télévision publique cubaine.

Castro, qui est âgé de 80 ans, y a expliqué qu'il s'alimentait mieux et a semblé détendu tout au long de ses échanges avec le journaliste cubain Randy Alonso

Interrogé sur son humeur, le Comandante répond: "Oui, oui, je fais ce que je dois faire. Il n'y a plus de secrets. J'ai dit que je mange mieux pour la première fois."

Il ne dit rien en revanche de son éventuel retour aux affaires, indiquant seulement qu'il continuera d'écrire des articles - les "réflexions du comandante" - que publient les médias cubains.

Malgré ses cheveux visiblement plus gris et son élocution plus lente qu'avant la maladie, Castro est apparu en net regain de forme par rapport aux images publiées par le régime peu après son retrait.

Vêtu d'un survêtement rouge, blanc et bleu orné d'un drapeau cubain, on a retrouvé le Castro volontiers disert, lisant des statistiques sur la consommation d'énergie, l'éducation et la santé publique au Viêtnam (l'interview a été enregistrée après la récente visite à La Havane du dirigeant viêtnamien, Nong Duc Manh).

Il s'est montré enthousiaste en se remémorant une visite au Nord-Viêtnam en 1973, en pleine guerre contre les Etats-Unis.

Cette interview télévisée était la première depuis le communiqué diffusé le 31 juillet dernier par le régime annonçant que Fidel avait provisoirement délégué ses pouvoirs à son cadet Raul, le temps de se faire soigner pour une hémorragie intestinale. Une première depuis la révolution de 1959.

A Miami, bastion de la communauté cubaine anticastriste exilée, les chaînes de télévision hispanophones ont interrompu leurs programmes pour reprendre en direct le signal de la télévision cubaine.

La dernière apparition publique de Castro, un discours prononcé dans son treillis militaire, remonte au 26 juillet 2006, juste avant d'être hospitalisé d'urgence.

Cinq jours plus tard, le communiqué des autorités annonçaient qu'il avait été victime "d'une crise intestinale violente accompagnée de saignements continus, qui [l'] a contraint à subir une opération chirurgicale compliquée" et qu'il déléguait "à titre provisoire" ses pouvoirs à Raul.

Dans l'intervalle, La Havane a diffusé des photos et des enregistrements vidéos du dirigeant, mettant progressivement en scène son retour et donnant de la crédibilité aux informations officielles sur le bon déroulement de sa convalescence.

Mais aucun responsable cubain ne s'est aventuré à prédire quand il retrouverait son rang, ni même s'il le retrouverait un jour.

Les détails sur sa convalescence demeurent également très parcellaires. Dans un de ses articles, publié le 24 mai, Castro reconnaît qu'il a subi plusieurs opérations qui n'ont pas été des réussites et qu'il a été alimenté pendant "plusieurs mois" par perfusion.

mercredi 30 mai 2007

Cuba achètera en 2007 des denrées alimentaires pour 1,6 milliard de dollars


Des pourparlers avec une délégation des Etats-Unis auraient lieu lundi à La Havane sur les achats à ce pays, avant la fin de l'année, de produits alimentaires pour plus de 500 millions de dollars. Il s'agit notamment des achats de farine, de blé, de maïs, de riz, d'huile de soja et de volailles...

mardi 22 mai 2007

De l’inquiétude dans l’air

granma.cu -De l’inquiétude dans l’air


LES Cubains sont préparés pour affronter tout type de désastres naturels, après l’exercice Meteoro 2007 qui a démontré l’efficacité du système national de la Défense civile, ont affirmé ce lundi les autorités de cet organe, selon Prensa Latina.

Cette fin de semaine a démontré la capacité de réponse de la population et des différents niveaux de commandement de l’Etat et du gouvernement dans le sauvetage de vies humaines, des ressources humaines et de la réduction des dégâts.

Un article du quotidien Granma rapporte que Meteoro 2007 a démontré le bien-fondé de l’évacuation et du sauvetage des habitants dans des lieux à risques en présence d’inondations côtières, de chutes de bâtiments et d’incendies par l’utilisation de techniques modernes.

De tels exercices ont été réalisés dans la capitale cubaine et dans les autres provinces, où les dirigeants politiques ont appelé à une vigilance permanente en cas de catastrophes et à appliquer à temps les mesures de prévention.

A Pinar del Rio, un des territoires les plus touchés par les ouragans (13 dans les huit dernières années), il a été procédé, à type d’exercice, à la taille des arbres, au nettoyage des égouts et à la lutte contre les effets d’un accident chimique et à l’accueil massif de blessés dans des centres hospitaliers.

Le quotidien rapporte que Meteoro 2007, en deux jours d’exercices, a activé les mécanismes nécessaires pour se préparer et fournir une réponse adéquate devant la survenue de désastres naturels, technologiques ou sanitaires.

A la veille de la saison cyclonique, du 1er juin au 30 novembre, Cuba a prouvé la nécessaire prévision de règles à adopter pour éviter tout accident ou éventualité qui dépende de l’homme.

lundi 14 mai 2007

Les marques américaines bien présentes malgré l'embargo - Yahoo! Actualités

En dépit de l'embargo américain imposé à Cuba depuis 45 ans, de nombreux produits de grandes marques américaines sont vendus sur l'île communiste, non plus au marché noir mais dans les commerces classiques, sans que nul ne s'en offusque.

Certes McDonald's est absent de Cuba et l'on ne peut y acheter de bière Budweiser, de voiture de sport Corvette ou d'ordinateur Dell. Mais malgré le "bloqueo", comme le surnomment les Cubains, on trouve facilement du Coca-Cola et des articles de dizaines de marques américaines comme Nike, Colgate, Marlboro ou encore Gillette.

Des produits qui ne sont pas vendus sous le manteau: ils s'étalent dans les halls d'hôtel, les supermarchés et les pharmacies, des établissements tous sous le contrôle du gouvernement. Les firmes américaines assurent ne pas avoir connaissance de ces ventes, ajoutant que le volume de produits concerné est faible et que le phénomène est difficile à empêcher.

L'embargo interdit aux touristes américains de visiter Cuba et autorise uniquement l'exportation de certains produits américains: les produits alimentaires et agricoles, les fournitures médicales et certains équipements de télécommunications. Reste que des grossistes et distributeurs en Europe, Asie, Amérique latine et Canada vendent régulièrement les articles de grandes marques américaines à des importateurs cubains.

Les responsables de trois sociétés d'importation de La Havane contrôlées par des investisseurs étrangers soulignent sous couvert d'anonymat que le gouvernement cubain importe lui-même la grande majorité des produits américains disponibles sur l'île.

Christopher Padilla, secrétaire adjoint américain au commerce, en charge des services d'exportation, précise que Cuba va jusqu'à envoyer des délégations pour des "missions d'achat" de produits américains dans des pays tiers.

Dans un pays où le tourisme constitue la principale source de revenus, la présence de produits américains rassure les visiteurs, fait remarquer Daniel Erikson, de l'organisation Dialogue inter-américain, basée à Washington. "Les gens, y compris le Cubain moyen, préfèrent boire un Coca-Cola plutôt qu'un obscur soda générique qu'ils ne connaissent pas", explique-t-il. "Il est important pour le secteur touristique que les étrangers qui visitent Cuba voient des produits qu'il connaissent et dans lesquels ils ont confiance."

Tous les produits américains sont vendus en peso cubain convertible, considéré comme une devise étrangère et d'une valeur de 1,08 dollar (0,80 euro), soit 25 fois celle du peso cubain normal. Même si le traitement des fonctionnaires a augmenté ces dernières années, le salaire mensuel moyen ne dépasse pas 15 dollars (11 euros), et peu de Cubains ont ainsi les moyens d'acheter des produits américains.

Le mois dernier, le ministre cubain de l'Economie José Luis Rodriguez a toutefois indiqué que 57% de la population avait accès soit au dollar soit au peso convertible, via des emplois dans le tourisme ou des parents à l'étranger. Et un rapport de 2004 de la commission américaine pour l'assistance à un Cuba libre a estimé qu'environ un milliard de dollars (740 millions d'euros) étaient envoyés sur l'île chaque année en provenance des Etats-Unis.

L'afflux de marques américaines a véritablement commencé en 1993 lorsque Cuba a renoncé à des lois interdisant aux Cubains de détenir des dollars. Fabriquées en Chine, des baskets Nike Air Max 90 sont par exemple proposées à 129,40 pesos convertibles, soit 140 dollars (103 euros) dans un magasin près du parc central de La Havane. On trouve également de nombreuses contrefaçons vendues au prix fort.

Savoir si un produit américain est arrivé légalement à Cuba est difficile car Washington refuse de révéler le nom des entreprises ayant obtenu des licences d'exportation vers Cuba. Aucune marque américaine n'est plus présente à Cuba que Coca-Cola, mais la firme d'Atlanta assure ne pas avoir demandé de licence, bien qu'elle puisse légalement exporter son soda vers l'île comme produit alimentaire.

La bouteille de Coca-Cola est vendue un dollar (74 centimes d'euro) dans les magasins et jusqu'à quatre fois plus dans les restaurants pour touristes. AP

dimanche 13 mai 2007

Un touriste belge poignardé à mort à Camaguey

Un Anversois d'une cinquantaine d'année en voyage à Cuba a été poignardé à mort lundi dernier, annonce aujourd'hui la chaîne flamande VTM dans son journal de la mi-journée. Le ministère des Affaires étrangères n'a rendu le décès public qu'après avoir prévenu, hier, la famille de la victime.

[cuba1] Les faits se sont produits lundi soir dans la 3ème plus grande ville cubaine, Camaguey, où la victime se déplaçait seule à l'occasion d'un voyage touristique. Poignardé à l'issue d'une altercation avec une cubaine et son ami qui réclamaient de l'argent, il est décédé des suites de ses blessures. Le ministère des affaires étrangères n'étant pas encore en mesure de donner plus d'informations sur les circonstances du drame, on ignore si l'auteur des faits a été arrêté.

mardi 8 mai 2007

Washington va construire à Guantanamo un centre pour immigrants

Les Etats-Unis vont construire un centre destiné à accueillir des immigrants sur la base navale américaine de Guantanamo (Cuba), a-t-on appris auprès du Pentagone. Ils s'inquiètent de vagues d'immigrants cubains en cas de mort du président cubain Fidel Castro.

La société Islands Mechanical Contractors, basée en Floride, a remporté l'appel d'offres de 16,5 millions de dollars pour concevoir et construire ce "centre temporaire pour accueillir des immigrants" à Guantanamo, a précisé le Pentagone dans un communiqué. Il est prévu que la construction de ce centre, qui comprendra des douches, des installations pour laver le linge et un système de traitement des eaux usées, soit achevée d'ici mai 2008.

Une prison, où sont détenus environ 380 prisonniers soupçonnés par les Etats-Unis de liens avec Al-Qaïda ou les talibans, se trouve déjà sur la base navale de Guantanamo. Un porte-parole de l'armée américaine a assuré que la construction de ce centre pour immigrants ne signifiait pas que les Etats-Unis anticipaient une vague d'immigrants venant d'un pays en particulier.

"Il s'agit d'une mesure préparatoire liée à l'histoire de la région (...) qui a connu des vagues d'immigration illégale vers les Etats-Unis" et l'armée américaine veut être prête si cela se produit à l'avenir, a prévenu ce porte-parole du commandement sud de l'armée américaine, Jose Ruiz.

La décision des Etats-Unis de construire le centre intervient toutefois alors que les spéculations sur la santé de Fidel Castro vont toujours bon train. Un haut responsable américain avait estimé il y a quelques mois que le président cubain n'en avait plus pour très longtemps. Opéré des suites d'une grave hémorragie intestinale, Fidel Castro a cédé l'été dernier les rênes du pays, à titre temporaire, à son frère Raul.

lundi 7 mai 2007

Tentative de détournement d'un avion à Cuba: 2 militaires tués

Deux militaires cubains ont été tués lors de la tentative jeudi par deux déserteurs de s'emparer d'un avion pour fuir le pays, a annoncé le gouvernement dans un communiqué officiel.

"A l'aube du jeudi 3 mai, deux individus ont été capturés quand ils ont tenté de détourner un avion civil avec comme objectif de passer aux Etats-Unis", a déclaré le ministère cubain de l'Intérieur dans un communiqué.

"Pour mener à bien leur entreprise, ils se sont emparés d'un autobus urbain et ont pris en otages plusieurs passagers", poursuit le communiqué selon lequel "une fois à bord de l'avion, les assassins ont donné la mort à un des otages, le lieutenant-colonel des FAR (Forces armées révolutionnaires, ndlr) Victor Acuna Velazquez qui, bien que désarmé, a tenté héroïquement d'empêcher l'acte terroriste".

"Les délinquants capturés sont les deux auteurs qui étaient encore en fuite depuis le 29 avril après avoir assassiné" la sentinelle Yoendris Gutierrez Hernandez et blessé un autre militaire, ajoute le communiqué.

jeudi 12 avril 2007

Quand les Chinois dominaient Cuba

Pour la première fois, la Cubaine Zoé Valdés secoue son arbre généalogique du côté de ses ancêtres chinois. Un vrai livre des merveilles.

« JE ME suis souvent demandé ce que je devrais faire du restant de ma vie et maintenant je le sais : j'essaierai d'arriver à Cuba », écrivait Hemingway. Quelques années avant lui, une famille d'intellectuels du Sichuan prononce la même prière. Et se lance dans une longue odyssée, à cheval, en barque et le plus souvent à fond de cale. Un voyage capable de vous rendre amnésique, esclave ou brillant avocat, selon ses caprices.

Cette aventure est celle des ancêtres de Zoé Valdés qui, pour la première fois, secoue son arbre généalogique pour en récolter les fruits. Si on retrouve la veine lyrique et sensuelle qui irrigue son oeuvre, son verbe provocant et son exubérance se sont assagis, comme domptés par cette épopée incroyable. Au début du XXe siècle, Li Ying, un chanteur d'opéra passé de mode et humilié par le déclin culturel de la Chine, doit choisir : la misère ou l'exil.

Une histoire entourée de magie

Sur un cheval à la crinière bleutée et avec pour seule compagnie la natte de cheveux de sa femme, il part pour Cuba. Le voyage ne se passe pas exactement comme prévu. Agressé par des bandits de grand chemin, Li Ying perd la mémoire à jamais. Oubliés, sa vie d'antan, son épouse tant aimée, ses trois enfants.

Quand il débarque à Cuba, il s'invente un patronyme, fonde un nouveau foyer, sans savoir qu'en Chine sa famille se languit de lui. Mo Ying, son fils aîné et grand-père de l'auteur, part à sa recherche. Il suit la route de la soie, traverse des déserts, connaît des amours aussi fugaces qu'intenses, soigne les stigmates de son voyage avec du nectar d'or. Il rencontre des femmes aux pieds si petits que leurs pas en deviennent des danses divines. Croise des vagabonds, pour lesquels la vie vaut bien moins cher qu'un cheval en bonne santé.

Toute la beauté du roman de Zoé Valdés est concentrée dans ces pages, qui rappellent le Livre des merveilles de Marco Polo. L'histoire de ce grand-père du bout du monde est entourée de magie, de fables ésotériques. Une fois à Cuba, Mo Ying, rebaptisé Maximiliano Megía, retrouve son père amnésique qui l'aimera « comme un fils », et fait venir sa mère et ses soeurs.

L'histoire ne s'arrête pas là. Maximiliano, qui vécut plus de cent ans, eut presque l'éternité pour en écrire la suite, sur ­d'in­nom­­brables cahiers. Jusqu'à ce que sa petite-fille prenne le relais.

ASTRID ELIARD.

jeudi 5 avril 2007

Cuba: l'espagnol Moratinos reçu par Raul Castro

Madrid a scellé mardi un "changement de cap" controversé et une véritable normalisation avec La Havane par une rencontre entre Raul Castro, chef de l'Etat par intérim, et Miguel Angel Moratinos, chef de la diplomatie espagnole, dans l'espoir incertain d'entraîner l' derrière lui.

Le président cubain Fidel Castro a quant à lui accusé la politique énergétique des Etats-Unis de faire peser une menace de "génocide" sur le monde dans un second article publié en moins d'une semaine, huit mois après une grave intervention chirurgicale.Qualifié d'"importante rectification", de "changement de cap" ou de "nouvelle étape", la première visite à Cuba en près de 10 ans d'un ministre des Affaires étrangères de l'ancienne puissance coloniale a suscité la satisfaction visible des responsables cubains en ouvrant une brèche dans l'isolement relatif de l'île communiste, sous les yeux des dissidents divisés sur la question.

Raul Castro a reçu mardi soir au Palais de la Révolution le ministre espagnol, qui lui a remis avant son départ une lettre de roi Juan Carlos souhaitant un "prompt rétablissement" à son frère Fidel.

Souriant, le numéro deux cubain a lu à voix haute devant la presse la lettre du souverain espagnol, écrite en remerciement d'un cadeau que lui a fait parvenir récemment Fidel Castro, qui se remet depuis huit mois d'une lourde opération chirurgicale.

Auparavant, l'envoyé du gouvernement socialiste de Madrid et son homologue cubain Felipe Perez Roque ont signé un accord prévoyant un "mécanisme" de consultations politiques incluant un "dialogue sur les droits de l'homme".

Avec l'Union européenne (UE), M. Perez Roque a réitéré l'exigence de Cuba qu'elle lève définitivement ses sanctions --"suspendues" depuis 2005-- pour accepter d'en débattre.

Toutefois, le chef de la diplomatie cubaine a souligné que les entretiens avec son homologue n'avaient pas abordé le sujet épineux des prisonniers politiques, quelque 280 selon la dissidence.

"Ca n'était pas à l'agenda, c'est de la compétence des organes légaux cubains. Ca n'est pas un thème que nous discutons avec d'autres pays. C'est un problème interne à Cuba", a-t-il affirmé.

Fer de lance au sein de l'UE de la normalisation avec l'île communiste, l'Espagne a déjà obtenu en 2005 la suspension des sanctions européennes, une mesure qui doit être réexaminée en juin prochain, malgré l'hostilité de la plupart des anciens pays socialistes d'Europe de l'Est, ex-alliés de Cuba, et d'autres plus "à cheval" sur la question des droits de l'Homme.

Les sanctions avaient été adoptées après la vague de condamnations de 75 dissidents en 2003, et l'exécution sommaire de trois jeunes Cubains qui avaient détourné une embarcation pour fuir aux Etats-Unis.

L'envoyé espagnol a reconnu que "beaucoup ont osé la (sa visite) critiquer, ont osé douter de ses résultats".

Mais "cette nouvelle page nous servira pour inspirer l'UE qui veut et doit être un acteur crédible", a-t-il souligné.

Sa visite "démontre qu'il faut traiter Cuba avec respect", avait souligné M. Perez Roque.

La France, pour sa part, avait emboîté le pas à l'Espagne dès 2005 en invitant M. Perez Roque à sa fête nationale le 14 juillet.

Pour M. Moratinos, qui a fait part de son "émotion" à fouler le sol cubain et du "poids historique" des relations avec l'ancienne colonie, "le gouvernement espagnol se doit d'être présent à Cuba".

Les deux pays ont également ratifié un accord de reprise de la coopération bilatérale --rompue par Cuba en juillet 2003-- et un communiqué sur la dette cubaine, la réouverture du centre culturel espagnol à La Havane et de la promotion des investissements.

Les dissidents ont regretté pour la plupart de n'avoir pu rencontrer le ministre espagnol.

Vladimiro Roca, un des principaux opposants en liberté, a jugé que les socialistes espagnols "ont superbement ignoré toutes les demandes et recommandations de l'opposition".

Mais pour Manuel Cuesta Morua, de l'opposition modérée social-démocrate, "ce rapprochement est positif", dans l'attente "des mesures efficaces et concrètes" en matière de droits l'homme.

dimanche 18 mars 2007

Des femmes de dissidents emprisonnés manifestent à Cuba

Des femmes de dissidents emprisonnés manifestent à Cuba

Des épouses et autres proches de 59 dissidents cubains emprisonnés ont promis dimanche de continuer la lutte en faveur de leur libération, quatre ans après leur condamnation pour conspiration au profit des Etats-Unis.

Une cinquantaine de membres de ce groupe de femmes, qui se font appeler les "dames en blanc", ont défilé dans la principale artère du quartier de Miramar et demandé à ce que le 18 mars devienne la journée internationale des prisonniers de conscience, en l'honneur de leurs maris et proches derrière les barreaux.

Cinq militants du Parti radical italien, dont un membre du parlement italien et un député du parlement européen, avaient rejoint le cortège des manifestantes, tenant une banderole frappée des mots: "Liberté et pas de violence à Cuba".

C'est la première fois depuis des décennies qu'un groupe de militants étrangers a pu se joindre à une manifestation de dissidents à Cuba, font remarquer des observateurs sur place.

Le 18 mars 2003, les autorités cubaines avaient entrepris d'arrêter 75 opposants et les avaient condamnés à de longues peines de prison au terme de procès sommaires. Seize de ces dissidents, dont la seule femme, ont depuis lors été remis en liberté pour raisons de santé.

mardi 13 mars 2007

La guérison de Castro s'accélère alimentant l'hypothèse d'un retour en scène

La guérison de Castro s'accélère alimentant l'hypothèse d'un retour en scène


LA HAVANE (AFP) - Le processus de guérison du président cubain Fidel Castro s'accélère, ont assuré plusieurs responsables, alimentant les conjectures sur son prochain retour aux affaires, après plus de sept mois de convalescence, mais à un rythme sans doute moins soutenu qu'auparavant.
"Il y a une accélération de son processus de rétablissement. Nous espérons tous que cela prendra fin à court terme et que nous pourrons le voir de près", a déclaré l'un des vice-présidents cubains Juan Ramon Fernandez, lundi soir au cours d'une réception à l'ambassade d'Espagne.

Le chef d'Etat cubain, âgé de 80 ans, a transmis les rênes du pouvoir à son frère cadet Raul, 75 ans, depuis le 31 juillet, officiellement à titre provisoire mais pour la première fois depuis la révolution de 1959.

Cela fait sept mois et demi qu'il est éloigné du pouvoir par une maladie déclarée "secret d'Etat" dont on sait seulement qu'elle lui a provoqué des saignements intestinaux qui ont rendu nécessaire une intervention chirurgicale d'urgence le 27 juillet.

Interrogé à propos d'un retour au premier plan du fondateur du régime communiste, M. Fernandez a répondu qu'"après une maladie prolongée, il est nécessaire de prendre des mesures pour qu'il se repose et pour mettre un frein à son dévouement infernal au travail, auquel il consacrait des heures et des heures, des jours et des jours sans interruption".

Il n'est pas garanti que Fidel Castro écoute de telles recommandations: il a téléphoné à quatre reprises lundi à Port-au-Prince "pendant les discussions sur la coopération entre Cuba, Venezuela et Haïti", a raconté le président haïtien René Préval, à propos d'une rencontre avec le chef d'Etat vénézuélien Hugo Chavez et le vice-président cubain Esteban Lazo.

Les informations sur la santé de Fidel Castro sont dispensées au compte-gouttes mais, depuis la diffusion à la télévision nationale d'une vidéo le 30 janvier, où on le voyait en nettement meilleure forme que trois mois plus tôt, les responsables gouvernementaux se font plus diserts et optimistes.

Lundi, le chef de la diplomatie cubaine Felipe Pérez Roque, de passage à Paris, a affirmé que la santé de Fidel Castro "s'amélior(ait) manifestement" et que les "ennemis de Cuba", en particulier les Etats-Unis qui le donnaient pour mort, "devraient attendre".

Selon M. Pérez Roque, Castro "reprend du poids, fait des exercices physiques". Il est "en contact direct avec les dirigeants du Parti (communiste) et du gouvernement. Nous le consultons sur différents sujets et il nous donne son avis, il participe de plus en plus à ces activités".

Un retour sur la scène politique de Castro semble donc envisageable mais il est improbable qu'il reprenne ses fonctions avec la même ardeur et il devra apprendre à déléguer, se transformant en une sorte de "figure tutélaire", ont estimé des experts étrangers et diplomates en poste à La Havane.

Le vice-président Fernandez a souligné qu'il allait falloir "le protéger".

Le président du Parlement Ricardo Alarcon a indiqué, dimanche, dans un entretien au quotidien argentin Clarin, que Castro n'avait jamais abandonné le pouvoir mais seulement "cessé de faire les choses de la manière dont il les faisait auparavant, et qui était devenue emblématique".

Il a cité notamment ses "longs discours, sa présence dans toutes les activités, être informé et impliqué dans tous les dossiers", laissant toutefois sans réponse la question de savoir si Castro, une fois guéri, reprendrait le travail au rythme frénétique antérieur.

Le 16 février, Fidel Castro Diaz-Balart, le fils aîné de Castro, s'était dit convaincu que son père allait "se rétablir complètement".

lundi 5 février 2007

Romandie News : Fort séisme entre la Jamaique et Cuba

Fort séisme entre la Jamaique et Cuba

Un puissant séisme d'une magnitude de 6,1 s'est produit dimanche dans les détroits qui séparent l'ouest de la Jamaïque du sud-est de Cuba, ont indiqué des sismologues américains. Il s'est produit à 15h56 (21h56 suisse) à une profondeur de 10 km.

Il n'y avait pas immédiatement d'informations sur des dommages matériels ou des victimes éventuelles causées par le séisme. L'épicentre a été situé en mer à 116 kilomètres au nord de Lucea, en Jamaïque, et à 157 kilomètres au sud-ouest de Manzanillo, à Cuba, par le Service américain de surveillance géologique.

vendredi 2 février 2007

Castro et Chavez : les images de la télé cubaine

Fidel Castro n'était pas apparu à la télévision, ni en public depuis le 28 octobre, rendant possible toutes sortes d'hypothèses, dont celles d'un cancer en phase terminale.

Une hypothèse finalement démentie par le docteur José Luis García Sabrido, qui affirme que Fidel Castro a souffert de nombreuses complications, suite à trois opérations successives des instestins.


Les informations publiées par le quotidien espagnol El Pais révèlent les vicissitudes de la santé de Castro en citant des sources de l'Hôpital Public "Gregorio Marañón" de Madrid, où travaille comme chef de service en Chirurgie le docteur José Luis García Sabrido. En décembre dernier García Sabrido a spécialement voyagé à Cuba pour examiner Castro et a démenti les rumeurs insistantes de cancer. "Une infection grave dans l'intestin, au moins trois opérations ratées et plusieurs complications maintiennent le dictateur cubain, prostré avec un pronostic très grave", assure la version publié par El Pais.

Depuis six mois, la présidence de Cuba est assumée par Raul Castro, et un petit nombre de hauts responsables du parti, assurant une certaine stabilité.
Selon Brian Latell, ex-analyste de la CIA "Raul Castro dirige Cuba avec un leadership décisif, Il a été l'organisateur du régime. Il a agi, tiré les ficelles dans l'ombre. Sans lui, le leader de la révolution aurait été incapable de se maintenir au pouvoir. Si je devais prendre une métaphore cinématographique, je dirai que Fidel, le visionnaire narcissique, est le metteur en scène, et Raul le producteur. C'est lui qui a structuré l'armée, organisé les redoutables services de sécurité et développé des secteurs entiers de l'économie."

Le Parti communiste, plus encore qu'avant, est entre ses mains. Quant au reste des institutions, elles se trouvent sous la coupe des "raulistes". Alors oui, Raul est capable de rester en place. Je ne peux pas dire combien de temps. Mais il a ses chances. Il continuera à oeuvrer en coulisse, s'entourera de personnalités comme le vice-président Carlos Lage qu'il pourrait, le cas échéant, nommer à la présidence." (Voit l'interview complet dans le Monde du 31 janvier 2007).

jeudi 1 février 2007

L'automne du patriarche à Cuba

L'histoire joue parfois des tours pendables à ceux qui l'écrivent : voici une citation de Gabriel Garcia Marquez qui décrit assez bien la situation actuelle de Cuba.

« … Le peu de journaux qui se publiaient encore étaient dédiés à proclamer son éternité et à falsifier sa splendeur avec des images d’archives, ils nous le montraient jour après jour dans ce temps statique de la une, vêtu de l’uniforme tenace des cinq soleils tristes du temps de sa gloire, avec plus d’autorité, d’agilité, de santé que jamais, même si depuis des années nous avions perdu le compte de ses années à lui, il inaugurait à nouveau des monuments connus et des installations de service public que personne ne connaissait dans la vie réelle, il présidait des réunions solennelles que l’on disait d’hier et qui en réalité dataient du siècle dernier…

voir http://fragmentsdile.blogspot.com/ pour la citation complête

mercredi 31 janvier 2007

Les 180 jours de Raul Castro

Les 180 jours de Raul Castro

Petit à petit, le nouveau maître de Cuba semble prendre ses marques, même si l'ombre de Fidel Castro plane encore sur la destinée de Raúl Castro.
L'après Castro ? La question est depuis un certain temps dans toutes les têtes. Mais pendant longtemps le sujet est resté tabou, preuve s'il en était besoin que même gravement malade ou moribond, Fidel Castro tenait encore les rênes du pouvoir. A l'instar des fins de règne des grands caudillos, il était indécent d'évoquer avec trop de précisions la succession du Lider Maximo de son vivant. La question n'est plus maintenant de savoir s'il y aura une transition à Cuba, mais quand et comment.

Debate grows after Cuba handover

Debate grows after Cuba handover | NEWS.com.au

Six mois après le retrait de Fidel, un débat frémit à Cuba

Six mois après que Fidel Castro a délégué "à titre provisoire" ses pouvoirs à son frère Raul, des signes timides d'ouverture se font jour à Cuba.

Depuis octobre, les médias, contrôlés par l'Etat, diffusent des articles concernant des détournements et des vols au sein d'entreprises publiques et d'autres déficiences de l'économie cubaine dont la mention était naguère impensable.

Dans des déclarations publiques inhabituelles, des intellectuels cubains ont dénoncé pour leur part la réapparition des censeurs responsables il y a trente ans des listes noires d'écrivains et d'homosexuels.

Le gouvernement a reconnu avoir commis une erreur et autorisé quelque 400 écrivains et artistes à participer mardi à une réunion sans précédent consacrée aux purges culturelles des années 1970.

Ce nouveau climat survient sur fond de profonde incertitude sur l'avenir de Cuba.

Fidel Castro, le dernier des acteurs majeurs de la Guerre froide encore au pouvoir, est absent depuis six mois des suites "d'une crise intestinale violente accompagnée de saignements continus, qui [l'] a contraint à subir une opération chirurgicale compliquée".

Depuis ce communiqué officiel du 31 juillet, dans lequel il organisait la délégation de ses pouvoirs, les rumeurs vont bon train sur l'état de santé véritable du chef de file de la révolution cubaine, qui est âgé de 80 ans.

Le pouvoir cubain insiste. Fidel se remet lentement mais reprendra les rênes d'une nation qu'il a conduite sans interruption depuis la révolution de 1959.

Mardi soir, la télévision cubaine a diffusé un nouvel enregistrement vidéo où on le voit s'entretenant avec son allié vénézuélien, Hugo Chavez. Il est encore frêle mais semble avoir repris des forces par rapport aux précédentes images diffusées par le pouvoir, en octobre.

De nombreux Cubains doutent cependant qu'ils reverront un jour Fidel Castro dans son uniforme militaire, à la tribune, lancé dans un discours marathon.

UN POUVOIR PLUS COLLECTIF ?

Son frère Raul, de cinq ans son cadet, assure l'intérim. Naguère considéré comme un communiste radical, celui qui s'était élevé avec virulence en 1996 contre une "glasnost" à la cubaine semble aujourd'hui pencher en faveur d'une "version tropicale" du modèle chinois d'ouverture économique, sans ouverture parallèle sur les droits individuels ou les libertés politiques.

Pour les spécialistes du régime, Raul, s'il n'a pas le charisme de son frère, tient fermement le pouvoir et gouverne sur un mode très différent, partageant les responsabilités et déléguant à d'autres dirigeants la représentation de Cuba lors de manifestations internationales.

Quand Fidel monopolisait l'espace public, Raul apparaît rarement en public; ses prises de parole sont encore plus rares.

"Le pouvoir est devenu plus collectif. Il n'est plus centré sur une seule personne. Cuba est géré de façon plus rationnelle, avec moins d'agitation politique", note Oscar Espinosa Chepe, écrivain et économiste dissident.

"Ce qu'il y a de bien avec Raul, c'est qu'il a une capacité d'écoute", relève sous le couvert de l'anonymat un autre économiste cubain qui souligne que le dirigeant intérimaire a commandé des études sur les moyens de relancer l'économie ou d'accroître la production alimentaire sans exclure la propriété privée des outils de production.

Raul a surpris les Cubains en les incitant à plus de discussions sur les politiques du gouvernement et en appelant à une gestion plus transparente de l'Etat. Le pays, a-t-il dit, est fatigué des excuses et des retards, par exemple dans le paiement des agriculteurs indépendants qui fournissent 60% de sa production.

"Raul s'est attaché à abandonner la quête de boucs émissaires que pratiquait Fidel. Au contraire, il admet que les problèmes de la révolution sont sérieux et d'origine interne", estime Brian Latell, ancien analyste de la CIA et auteur d'"After Fidel", un ouvrage consacré à la succession du leader cubain.

"Chaque jour, davantage d'intellectuels prennent la parole et à Cuba c'est une nouveauté", dit Espinosa Chepe. Mais, ajoute le dissident, les réformes économiques voulues par la plupart des Cubains sont trop lentes à venir - le salaire moyen est de 17 dollars. "Pour le moment, Cuba est stable mais il y a un fort mécontentement dans les rues."

Cuba sans Castro n'a guère changé

Cuba sans Castro n'a guère changé - Yahoo! Actualités

Les ennemis de Fidel Castro en exil prédisent depuis longtemps que la fin de son règne à Cuba provoquera des scènes de liesse dans les rues de l'île communiste, un exode massif et une transition rapide vers une démocratie de type américaine ainsi qu'une économie de marché. Pourtant, six mois après le transfert du pouvoir au frère du Lider Maximo, la vie n'a guère changé sur l'île.

Tandis que le vieux dirigeant se remet -plutôt bien, officiellement- de l'opération aux intestins qui l'a forcé à transmettre le pouvoir exécutif à son frère Raul le 31 juillet 2006, les Cubains vaquent à leurs occupations. On ne voit pas d'exode massif ni de signe de changement politique imminent.

Et Fidel Castro dût-il se rétablir complètement et retrouver une vie normale, les autorités ne parlent plus de son retour au pouvoir. De toute façon, les responsables cubains ont déjà fait ce que leurs ennemis considéraient comme impossible: ils ont construit un système communiste post-castriste. Finalement, la seule chose différente à Cuba aujourd'hui, c'est que son gouvernement, au lieu d'être dirigé par une seule personne, est conduit par sept hommes, Raul Castro à leur tête.

Raúl Castro's inner circle hints at the future Cuba

MiamiHerald.com | 01/31/2007 | Raúl Castro's inner circle hints at the future Cuba

Six months after Cuban leader Fidel Castro ceded power, a reformer has been taking on an increasingly prominent role while hard-liners slide.

The latest leader to emerge in Cuba is a pediatrician and economic reformer who's known for biking to work.

Vice President Carlos Lage, a 55-year-old who once served on a medical mission to Ethiopia, became the nation's economic czar in the early 1990s. And now Lage has become one of the few Cuban politicians to stand out as a rising confidant of interim leader Raúl Castro.

Lage's rise -- and the perceived slide of hard-liners close to Fidel Castro, such as Foreign Minister Felipe Pérez Roque -- has marked the six months since Castro ceded power to his brother following surgery for a still undisclosed ailment.

As old-time communist stalwarts and young up-and-comers close ranks in Havana to consolidate power in a not quite post-Fidel Cuba, experts agree that Lage's heightened profile is a sign of a Cuba to come: one under Raúl, where an economic overhaul could be welcomed.

Once on the edges of the Cuban limelight, Lage has represented Cuba at most international gatherings, from presidential summits to inaugurations, and recently headed a top-level delegation to Caracas to sign a string of agreements with Venezuelan President Hugo Chávez, Cuba's top ally and financial backer.

''Lage is key in all this,'' said Wayne Smith, a former chief of the U.S. diplomatic mission in Havana and critic of U.S. Cuba policy. ``Lage had been sort of put in the back seat, because he wanted to move ahead with economic reforms and Fidel didn't. Raúl comes in and makes Lage his right-hand man. He's been brought out of the closet, so to speak.''

PAST INITIATIVES

Lage was credited with pushing state enterprise administrators to increase productivity and keep the economy from collapsing without surrendering socialism after the fall of the Soviet Union. In the early 1990s, he oversaw a series of economic changes that permitted limited and indirect land holdings and small businesses.

They were moves Raúl is believed to have supported, but Fidel curtailed them.

When Fidel announced July 31 that an intestinal ailment had sidelined him and he needed to relinquish power for the first time in 47 years, he assigned his pet projects to six senior officials.

He put energy and finance in the hands of Lage, a member of the Communist Party's ruling Politburo since 1991 and one of the younger members of Castro's inner circle. His son, also named Carlos, is now head of the influential Federation of University Students.

And while he has touted the need for economic changes, Lage by no means wavers in his commitment to socialism.

''Socialism in Cuba is irreversible . . . because with our efforts yesterday and today, we make it irreversible,'' he said in a speech last month. ``In Cuba, there will be no succession; there will be continuity.''


MiamiHerald.com | 01/31/2007 | suite ....

mardi 30 janvier 2007

Fidel et Raul, même combat ?


Fidel et Raul, même combat ? Un article de fond sur la possible succession de Castro

Dans sa dernière édition (janvier/février 2007) le magazine américain Foreign Policy donne la parole à Carlos Alberto Montaner, journaliste cubain exilé en Espagne. Comme beaucoup de Cubains, il pense que la disparition de Fidel Castro ne pourra se faire sans d'importants changements. « Le pouvoir de Fidel Castro n'est pas transférable. Il a beau être communiste, il appartient au même stock anthropologique que Francisco Franco ou Rafael Trujillo : le militaire autocratique. Ce type d'autorité basée sur un mélange de respect et de peur ne peut pas être transférée. » prédit Carlos Alberto Montaner.


Fidel et Raul, même combat ? Un article de fond sur la possible succession de Castro. Lire la suite ....

Infant Mortality Rate in Cuba Raises Eyebrows

Un article critique sur le taux de mortalité infantile à Cuba. A lire absolument

The one health statistic Cuba gives the most publicity to -- and appears to spend the most resources on -- is its infant mortality rate.

On Jan. 3, the official Communist Party newspaper Gramna boasted the country had reduced its infant mortality rate in 2006 to 5.3 per 1,000 live births, considerably below the U.S. rate of 6.0, from 2004, and leading all of Latin America.

Granma noted that infant mortality was "such an important indicator, considered internationally a reflection of the state of health of the population."

Cuba had managed to assemble this complicated statistic just two days after the year ended, with detailed figures for all major municipalities. The United States by contrast needs two years to assemble all the information to make sure its mortality figures are accurate, says Mary Jones of the National Center for Health Statistics.

Darsi Ferrer, a dissident physician in Havana, doesn't doubt the Granma report. "That number is indeed low," he told The Miami Herald by telephone. "That program takes a large amount of resources" out of the system. "They don't care about 1- to 5-year-olds."

Keeping infant mortality low can certainly improve a country's overall life expectancy and at a cost much cheaper than paying for the elderly to have lengthy intensive care stays in their last weeks of life. But the issue is how Cuba goes about keeping its death rate among infants down.

Un article critique sur le taux de mortalité infantile à Cuba. A lire absolument. Suite.....

"Raul Castro dirige Cuba avec un leadership décisif"

"Professeur associé à l'université de Miami, Brian Latell est l'auteur de l'ouvrage "After Fidel: Raul Castro and the Future of Cuba's Revolution".

Que vous inspire la situation de Cuba depuis la mise en congé de Fidel Castro, le 31 juillet 2006 ?

Cela fait exactement six mois que Raul Castro a pris les commandes. Six mois durant lesquels il n'y a eu ni manifestations, ni tentative d'aucun autre dirigeant cubain de remettre en cause son autorité. Il dirige Cuba avec un leadership qui s'est révélé décisif. Raul se distingue même dans son style de gouvernance, différent de celui de son frère. Il gère les affaires de façon collégiale, sollicite l'avis d'une vingtaine de hauts responsables de la nomenklatura cubaine. Devant des étudiants de l'université de La Havane, il est allé jusqu'à affirmer vouloir entendre "de nouvelles réflexions".


Faut-il pour autant le prendre au mot lorsqu'il appelle les Etats-Unis à s'asseoir à la table des négociations ?

Cela fait deux fois que Raul dit la même chose. Au mois d'août, il a annoncé aux journalistes du quotidien Granma (organe officiel du Parti communiste cubain) qu'il était réceptif à un processus de normalisation des relations entre La Havane et Washington. La rencontre et son ordre du jour avaient été fixés par Raul : un événement important parce qu'il symbolise son premier geste politique en l'absence de son illustre aîné. Le 2 décembre, lors du défilé militaire, Raul a repris mot pour mot certaines des phrases qu'il avait prononcées au cours de cette réunion.

.../... suite sur le site du
monde .fr

Amnesty International - Cuba. Inquiétudes d’Amnesty International pour les droits de l'homme

Amnesty International - Cuba. Inquiétudes d’Amnesty International pour les droite de l'homme

Depuis quarante ans, Amnesty International fait campagne contre les atteintes aux droits humains perpétrées par le gouvernement cubain ; l’organisation s’est élevée, en particulier, contre l’emprisonnement de dissidents politiques et de journalistes, victimes des sévères restrictions imposées à la liberté d’expression, d’association et de réunion.

Amnesty International s’est également inquiétée de l’impact négatif de l’embargo économique américain sur les droits humains des Cubains

Liberté d’expression et d’association

Les sévères restrictions imposées à la liberté d’expression et d’association affectent des milliers de gens à travers le pays.

À Cuba, presse écrite et médias audiovisuels sont sous contrôle de l’État. L’accès à Internet reste également très limité en dehors des bureaux du gouvernement et des établissements scolaires.

Dissidents et opposants au régime, journalistes compris, sont fréquemment arrêtés et placés en détention, certains sous l’inculpation de « dangerosité pré-criminelle ».

En 2006, on a constaté une hausse des actes de harcèlement et d’intimidation des journalistes indépendants et des bibliothécaires.

De janvier à août 2006, le journaliste Guillermo Fariñas a mené une grève de la faim par intermittence pour obtenir un accès à Internet, sans succès.

Armando Betancourt Reina, journaliste indépendant, a été arrêté le 23 mai 2006 alors qu’il prenait des notes et des photos d’une expulsion dans la ville de Camagüey. Il a été inculpé de troubles à l’ordre public. Armando Betancourt aurait été détenu une semaine au secret dans un poste de police avant d’être transféré à la prison Cerámica Roja de Camagüey le 6 juin 2006.

Prisonniers d’opinion

Au moins 67 prisonniers d’opinion - parmi lesquels des enseignants, des journalistes et des défenseurs des droits humains, détenus pour leur action pacifique – sont actuellement en prison à Cuba, condamnés à l’issue de procès inéquitables qui n’ont respecté aucune des normes internationales d’équité des procès.

Amnesty International étudie actuellement les dossiers de dizaines d’autres prisonniers qui pourraient également être considérés comme prisonniers d’opinion.

Treize hommes et femmes accomplissent leur peine en dehors de prison pour des raisons médicales.

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