mardi 18 décembre 2007

Cuba, vers un plan pyjama pour Fidel Castro ?

Fidel CastroLa nouvelle a effectivement de quoi surprendre, voire de quoi bouleverser Cuba : d'abord par sa concision. Pour annoncer qu'il pourrait céder la place à la "jeune génération", Fidel Castro s'est contenté de faire lire une simple lettre à la télévision cubaine. Cette inhabituelle brièveté est en soi une nouvelle, et on peut même se demander si c'est bien Fidel Castro qui a lui même écrit cette lettre, alors qu'il occupe son temps libre à publier d'interminables "réflexions" sur l'éthanol, la culture du soja et la conférence de Bali.

"Mon devoir élémentaire n'est pas de m'accrocher à des fonctions, et encore moins de fermer la voie à des personnes plus jeunes, mais d'apporter des expériences et des idées dont la modeste valeur provient de l'époque exceptionnelle qu'il m'a été donné de vivre", écrit le dictateur cubain.

mardi 11 décembre 2007

Mauvais timing à Cuba

Mauvaise coordination entre la police politique et le ministre cubain des Relations extérieures ? Toujours est-il que le jour où Cuba annonce qu'il signera prochainement deux conventions internationales sur les droits de l'homme, une manifestation précisement en faveur des droits de l'homme est réprimée à La Havane.
"Cuba signera prochainement le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que celui des Droits civiques et politiques", a déclaré Felipe Perez Roque lors d'une conférence de presse à l'occasion de la Journée des droits de l'homme de l'ONU." Le plus surprenant c'est en fait que Cuba ait attendu aussi longtemps pour signer ce deux traités qui ne sont que des déclarations d'intentions sans aucune valeur ni aucune contrainte juridique.

Sinistre coincidence : le jour même de cette annonce, un groupe d'opposants a été violemment réprimé (le lundi 10 décembre) à la Havane lors d'une marche pacifique pour commémorer la Journée des droits de l'homme".

Selon le El Nuevo Herald, qui cite des correspondants étrangers et des organisations dissidentes, il y avait "entre douze et quinze manifestants devant le siège du bureau régional de l'UNESCO, dans le quartier central d'El Vedado". Une "centaine de partisans du régime les ont provoqués, cognés et poursuivis (...) aux cris de "traîtres, vendus aux Américains".

A Cuba les actes de « repudio », sont une spécialité de la police politique cubaine qui consiste à mettre en scène un simulacre de lynchage par la population. La « population mécontente » du quartier attaque sa maison ou escorte les opposants : injures, jets de pierre etc… Bienvenue au pays des droits de l'homme, c'est à dire à Cuba, "territoire libre d'Amérique" comme il est écrit sur tous les billets de banques en pesos cubains, qui ne valent plus rien depuis longtemps.


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lundi 10 décembre 2007

La banque du Sud, ou la banque de Chavez ?

Née de la volonté du président vénézuélien Hugo Chavez, la banque du Sud a dès le départ fixé des objectifs très politiques à son activité qui "permettra à l'Amérique latine de se libérer des chaînes de la dépendance financière", selon le discours du président équatorien. Mais c'est bien sur Hugo Chavez qui s'est montré le plus vindicatif en déclarant que
"Le FMI est une malédiction avec ses politiques de choc qui ont apporté la faim, la misère et la violence à nos peuples".

La Banque, qui sera dotée au départ d'un capital de 7 milliards de dollars, rassemble pour le moment le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Equateur, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Elle aura vocation à financer des projets de développement dans la région. La Banque du Sud aura son siège à Caracas et les sept pays fondateurs espèrent obtenir l'adhésion des cinq autres pays sud-américains: le Chili, la Colombie, le Pérou, le Guyana et le Surinam. Statutairement, la Banque du Sud devra limiter ses activités à la seule Amérique du Sud.

Il ne reste plus qu'a espérer que la Banque du Sud installée à Caracas ne sera pas totalement inféodée aux idées d'Hugo Chavez, dont le modèle est Cuba.  Car sans le pétrole à 90 dollars le baril, la bilan de Chavez serait catastrophique.

Le bolivar a dégringolé de 30 pour cent cette année à 4,85 pour un dollar au marché noir, le seul endroit où il s'échange librement en raison des mesures de restrictions du gouvernement sur les devises étrangères. Un taux plus de deux fois supérieur au taux officiel de 2,15 par dollar décrété en 2005 par le gouvernement. Chávez va devoir dévaluer le bolivar pour réduire cette incohérence et pour augmenter les recettes du pétrole, qui compose la moitié du revenu du gouvernement.

« Cela été le boom pétrolier le plus mal géré de l'histoire du Venezuela, » a déclaré Ricardo Hausmann, un ancien ministre de la planification du gouvernement qui enseigne maintenant les sciences économiques à l'université de Harvard. « Une dévaluation est inévitable. La seule question est quand. »

Merrill Lynch de JPMorgan s'attendent à ce que Chávez dévalue le bolivar de 14 pour cent au cours du premier trimestre de 2008 après avoir présenté une nouvelle devise le 1er janvier qui supprimera trois zéros sur tous les billets.


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jeudi 6 décembre 2007

Bonjour, je suis Nicolas Sarkozy

Le président Nicolas Sarkozy s'est adressé directement au chef de la guérilla colombienne Manuel Marulanda, pour réclamer la libération d'Ingrid Betancourt. Le président français a enregistré deux messages à l'Elysée : l'un, radiodiffusé, est adressé aux otages en Colombie, en particulier à Ingrid Betancourt la Franco-colombienne détenue depuis 2002. L'autre, télévisé, est adressé au chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Manuel Marulanda.

L'initiative de Nicolas Sarkozy est intervenue au lendemain d'un appel lancé par le gouvernement colombien proposant aux FARC, l'ouverture de négociations directes sur la libération des otages, en associant la France. Cette nouvelle initiative intervient aussi après le piteux échec de la médiation de Chavez venu à Paris les mains vides alors qu'il avait été chargé par le gouvernement colombien de rentrer en contact avec les FARC.

Je m'adresse à vous qui êtes retenus en otages, je m'adresse à vous en mon nom personnel, mais surtout au nom des 62 millions de Français et, je crois pouvoir le dire, au nom de toutes les femmes et de tous les hommes de bonne volonté qui, partout dans le monde, à l'unisson, réclament votre liberté.

mardi 4 décembre 2007

Cuba : pas besoin de référendum...

Fidel CastroPas besoin de référendum à Cuba pour aller vers les 50 ans de pouvoir sans interruption. Le président cubain Fidel Castro a été choisi comme candidat pour être député de Santiago de Cuba, ce qui lui permettra de se présenter au scrutin présidentiel prévu pour mars 2008. Le scrutin au suffrage universel devant désigner les 610 députés de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire et 1.210 élus des provinces aura lieu le 20 janvier.

L'Assemblée nationale du Pouvoir populaire se réunit deux fois par an pour nommer le Conseil d'État (dont le président est Fidel Castro) qui détient le pouvoir législatif entre les sessions. Concrètement, le pouvoir légifère sous forme de « décrets-lois » pris par le Conseil d'État, qui sont formellement entérinés a posteriori par l'ANPP.

L'ANPP procède également à la nomination des ministres (le conseil des ministres est présidé par le président du Conseil d'État, c'est-à-dire Fidel Castro) et des membres du tribunal suprême. C'est donc bien un régime de confusion absolue des pouvoirs qui donne les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire à une assemblée monolithique placée sous la direction d'un parti unique.

La seule inconnue du scrutin est finalement le taux d'abstention, qui est d'ailleurs extrêmement faible. La tenue des listes électorales est en effet dirigée par les membres des CDR qui n'hésitent pas à parcourir les immeubles du quartier pour « encourager » les électeurs récalcitrants. S'abstenir c'est de toute façon prendre le risque d'être catalogué comme un « adversaire » et s'exposer à des sanctions ultérieures.

L'Assemblée nationale sortie des urnes au mois de janvier prochain, désignera ensuite dans un délai maximal de 45 jours les 31 membres du Conseil d'Etat, la plus haute instance de l'exécutif cubain, présidée par Fidel Castro depuis sa création en 1976. Elle aura donc la responsabilité historique de reconduire ou non à la tête de l'Etat le fondateur de la révolution cubaine, d'ici au plus tard le 5 mars 2008.

Fidel Castro est le seul dirigeant qu'aient connu 70% des 11,2 millions d'infortunés Cubains qui n'ont jamais connus d'élections démocratiques depuis 1959. Les élections ne sont qu'un décor de pacotille à Cuba :  l'ANPP et le Conseil d'État ne sont que des chambres d'enregistrement. Les véritables leviers du pouvoir sont ailleurs : au Parti et dans l'armée, où une équipe restreinte de technocrates et de politiques prend les décisions selon les directives fixées par les frères Castro.


 


Les décisions sont prises par Fidel Castro et son entourage issu du bureau politique : de temps en temps il se contente de faire approuver ses orientations « directement par le peuple » lors de grands rassemblements populaires de soutien au régime.


 



Orignal From: Cuba : pas besoin de référendum...

Cuba : un journaliste incarcéré entame une grève de la faim

José Hubaldo Izquierdo Hernández, de l’agence Grupo de Trabajo Decoro, a annoncé, le 29 novembre, qu’il entamait une grève de la faim pour protester contre le manque d’assistance médicale en prison. Il a dit refuser d’ingérer des aliments solides tant qu’il ne serait pas transféré dans un hôpital pour recevoir des soins appropriés. Incarcéré pendant la vague de répression de mars de 2003, José Hubaldo Izquierdo Hernández, âgé de 42 ans, purge une peine de seize ans dans la prison de Guanajay (province de La Havane)."

lundi 3 décembre 2007

Venezuela : Non, et après ?

La défaite de Chavez au référendum du 2 décembre est certes une bonne chose car elle porte un coup d'arrêt à la dérive autocratique de l'actuel gouvernement. Mais elle ne règle pas les problèmes à venir d'une société qui reste très polarisée. Ce revers pour Hugo Chavez est sans doute un tournant parce que c'est la première élection perdue depuis son arrivée au pouvoir en 1998. Le gouvernement et l'opposition vont devoir tenir compte de l'avis des électeurs (très partagé, car le Non l'a emporté de justesse) et tenir un discours d'apaisement et de recherche de dialogue.

C'est aussi l'opinion de RSF qui appelle à "un débat serein et pacifié sur la situation des médias et au-delà, des libertés publiques dans le pays"

"Ce vote clôt une année marquée, entre autres, par l'exclusion du réseau hertzien de la chaîne Radio Caracas Televisión (RCTV), une polarisation partisane jamais atteinte et de nombreuses violences envers les médias, publics comme privés, proches du pouvoir comme de l'opposition. Nous sommes convaincus que la question centrale des médias et les dispositions de la réforme relatives à la liberté de la presse ont influé directement sur le résultat du vote. Ce résultat, très serré, est révélateur des très fortes divisions qui pèsent sur la société vénézuélienne. Nous saluons l'attitude responsable du président Hugo Chávez, qui a félicité l'opposition pour sa victoire, et a promis de respecter la voix majoritaire des citoyens. Dans ces conditions, l'issue du référendum engage tant le pouvoir que la société civile à dialoguer pacifiquement et sereinement de l'avenir des médias et des libertés publiques. Le référendum doit signer la fin de l'épreuve de force et de la guerre médiatique"

a déclaré RSF.

Dans un camp comme dans l'autre, on ne pourra pas faire l'économie d'une analyse sérieuse de la situation qui a conduit à une telle polarisation du pays. La popularité de Chavez vient en grande partie de la médiocrité de la classe politique traditionnelle qu'il a bruyamment remplacé. Mais les solutions de Chavez sont-elles durables, où seulement basées sur une exploitation temporaire de la rente pétrolière. ?

Selon l'écrivain colombien Héctor Abad Faciolince, le socialisme bolivarien est un socialisme de consommation
Pour comprendre comment Chávez a obtenu l'appui des classes populaires, il faut revenir sur la manière dont le Venezuela exploitait les énormes richesses nationales. Comme beaucoup d'autres puissances pétrolières, le Venezuela a vécu tout au long du XXe siècle une situation paradoxale : il a vu défiler des gouvernements riches entièrement coupés d'une population pauvre. Pour une partie de l'opposition vénézuélienne, ce qui se passe aujourd'hui dans ce pays, c'est simplement le remplacement d'une élite par une autre. Mais Chávez, qui a bénéficié de plusieurs années de flambée des prix pétroliers, veut construire autre chose : le socialisme du XXIe siècle. Et personne ne peut expliquer exactement ce que c'est. Le Venezuela n'est certes pas un Etat policier, comme ceux des socialismes du XXe siècle, même si l'opposition craint une évolution dans ce sens. Jusqu'à présent, on a surtout assisté à une redistribution des recettes pétrolières en faveur des plus défavorisés. Pour recevoir cette aide, les intéressés doivent participer à différentes "missions" [programmes sociaux] et former des conseils destinés à gérer de petits projets communautaires. Moyennant quoi ils reçoivent un salaire mensuel minimum et ont accès à des aliments subventionnés. Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que les pauvres vénèrent leur leader et qu'ils endossent l'uniforme rouge chaque fois qu'on le leur demande.


Cette analyse a le mérite de la clarté, mais elle ne précise pas la ligne de démarcation qui sépare le socialisme, du clientélisme pur et simple, qui est une constante dans beaucoup de pays de la région

Orignal From: Venezuela : Non, et après ?

Venezuela : c'est non

Chavez a t-il été pris à son propre piège ? A force de vouloir faire plébisciter toutes les étapes de sa marche vers la dictature et le pouvoir d'un seul homme, le voilà obligé de reconnaitre sa première défaite.

Cette possibilité, de pouvoir dire "Non" tout simplement, est une des caractéristiques essentielles de la démocratie : une possibilité que les Cubains n'ont pas eu depuis 1959. Ce refus des vénézueliens de signer un chèque en blanc à un caudillo, si populaire soit-il parmi les couches populaires, est sans doute une étape importante dans la "gauchisation" de l'Amérique latine. Car on ne peut pas s'empecher de noter les nombreuses similitudes entre l'évolution de Cuba dans les années 60 et celle du Venezuela d'Hugo Chavez.

Autoritarisme rampant, censure des medias, collectivisation progressive, et hystérie anti américaine. Création d'un parti unique pour monopoliser l'Etat et la société. Course aux armements plutôt que pour résoudre les graves problèmes économiques et sociaux de la société vénézuélienne. Création d' une milice de centaines de milliers de personnes pour contrôler la société. Utilisation de la menace et de la violence comme moyen ordinaire de faire de la politique.

Sans parler de l'exil massif des habitants : les Vénézueliens ont encore une chance que les Cubains ont perdu depuis longtemps, ils peuvent voter avec leurs pieds. Encore une des caractéristiques de ces "paradis" socialiste, ou en voie de le devenir : le désir d'un nombre sans cesse croissant de personnes de fuir, jusqu'à ce qu'il reste que ceux qui n'ont pas d'autres choix de rester et d'attendre.

Les statistiques officielles sont muettes sur le sujet, mais selon des estimations, plus d'un million et demi de Vénézuéliens, sur une population de 27 millions, vivraient désormais à l'étranger.

estime un article de Libération

D'ailleurs que serait aujourd'hui Cuba sans l'avalanche de pétro dollars en provenance du Venezuela ? L'économie cubaine reste plus que jamais prisonnière d'un socialisme hyper-bureaucratisé et vivote toujours grâce aux dollars des touristes et des familles exilées aux Etats Unis. Le Venezuela et son pétrole ont remplacé le puissant allié soviétique pour maintenir sous perfusion une économie de pénurie.

Le Venezuela fournit à Cuba 100.000 barils de pétrole par jour soit l'équivalent de près de 2 milliards de dollars par an à des conditions très préférentielles. Un quart de ce montant est payable avec un crédit sur 15 ans à un taux de 2%, et le reste par l'exportation de « services » cubains au Venezuela (environ 23600 médecins cubains seraient présents au Venezuela). Cette coopération économique comporte aussi un volet politique important et même policier : Cuba et le Vénézuela ont signé une convention autorisant les juges, et policiers de la sécurité de l'État cubain, à agir en territoire vénézuélien. La police cubaine pourra donc interroger, rechercher, et même arrêter des Cubains au Venezuela où résident plus de 30000 exilés cubains.

Orignal From: Venezuela : c'est non

dimanche 2 décembre 2007

Chavez candidat en 2013 ?

C'est finalement le seul véritable enjeu de ce référendum, qui institue sans le dire une dictature marxiste au Vénézuela. Hugo Chavez n'est pas le général de Gaulle, et a aucun moment il n'a dit qu'il démissionnerait si le "non" l'emportait au référendum qu'il a lui même organisé.

Chavez a été élu en 2006 pour un  mandat de six ans, par conséquent il est assuré de rester au pouvoir jusqu'en 2012, et peut être 2013 puisque la nouvelle constitution prévoit de porter le mandat présidentiel à sept ans au lieu de six. Mais là n'est pas l'enjeu essentiel de cette réforme qui vise à concentrer tous les pouvoirs dans les mains d'un seul homme et d'un seul parti.  Ca vous rappelle quelques chose ?

Le 2 décembre est décidément un jour favorable pour les dictateurs : ce même jour le président cubain Fidel Castro a été choisi comme candidat pour être député de Santiago de Cuba (c'est sa circonscription, même s'il n'y met plus les pieds depuis longtemps) , ce qui lui permettra de se présenter au scrutin présidentiel prévu au plus tard le 5 mars 2008.

Sa désignation à l'unanimité (ça va de soi à Cuba, tous les votes sont toujours à l'unanimité, on va pas s'embêter avec les chicaneries de la démocratie "formelle") et par acclamation, a été ovationnée aux cris de "Vive Fidel, Vive le Commandant en Chef" par les délégués de l'assemblée municipale de Santiago de Cuba, à 900 kms à l'est de La Havane.

Le parallèle avec la situation au Vénézuela est frappant : au delà des ressemblances entre les deux personnages, il y a une volonté claire de la part de Chavez de copier le "modèle" cubain. Mais pour le moment Chavez se soucie encore des apparences un peu plus que Fidel Castro, et il veut que sa dictature soit formellement approuvé par les urnes, un risque que le dirigeant cubain n'a jamais accepté de prendre. Si les électeurs disent "oui" à sa réforme, Chavez pourra se représenter à la présidence en 2012,  et ensuite à vie, ce que la Constitution l'empêche de faire aujourd'hui.

Les 69 amendements constitutionnels prévoient également des dispositions pour créer des formes de propriété collective, la suppression de l'indépendance de la Banque centrale, ou encore la nomination directe de responsables provinciaux et municipaux par le président.

Pour l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch, basée aux Etats-Unis, ces réformes menacent les droits fondamentaux. L'ONG critique notamment une disposition permettant au chef de l'Etat de déclarer l'état d'urgence pour une durée illimitée, pendant laquelle des suspects pourront être détenus sans inculpation formelle et la presse sera censurée.


Orignal From: Chavez candidat en 2013 ?

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