dimanche 18 mars 2007

Des femmes de dissidents emprisonnés manifestent à Cuba

Des femmes de dissidents emprisonnés manifestent à Cuba

Des épouses et autres proches de 59 dissidents cubains emprisonnés ont promis dimanche de continuer la lutte en faveur de leur libération, quatre ans après leur condamnation pour conspiration au profit des Etats-Unis.

Une cinquantaine de membres de ce groupe de femmes, qui se font appeler les "dames en blanc", ont défilé dans la principale artère du quartier de Miramar et demandé à ce que le 18 mars devienne la journée internationale des prisonniers de conscience, en l'honneur de leurs maris et proches derrière les barreaux.

Cinq militants du Parti radical italien, dont un membre du parlement italien et un député du parlement européen, avaient rejoint le cortège des manifestantes, tenant une banderole frappée des mots: "Liberté et pas de violence à Cuba".

C'est la première fois depuis des décennies qu'un groupe de militants étrangers a pu se joindre à une manifestation de dissidents à Cuba, font remarquer des observateurs sur place.

Le 18 mars 2003, les autorités cubaines avaient entrepris d'arrêter 75 opposants et les avaient condamnés à de longues peines de prison au terme de procès sommaires. Seize de ces dissidents, dont la seule femme, ont depuis lors été remis en liberté pour raisons de santé.

mardi 13 mars 2007

La guérison de Castro s'accélère alimentant l'hypothèse d'un retour en scène

La guérison de Castro s'accélère alimentant l'hypothèse d'un retour en scène


LA HAVANE (AFP) - Le processus de guérison du président cubain Fidel Castro s'accélère, ont assuré plusieurs responsables, alimentant les conjectures sur son prochain retour aux affaires, après plus de sept mois de convalescence, mais à un rythme sans doute moins soutenu qu'auparavant.
"Il y a une accélération de son processus de rétablissement. Nous espérons tous que cela prendra fin à court terme et que nous pourrons le voir de près", a déclaré l'un des vice-présidents cubains Juan Ramon Fernandez, lundi soir au cours d'une réception à l'ambassade d'Espagne.

Le chef d'Etat cubain, âgé de 80 ans, a transmis les rênes du pouvoir à son frère cadet Raul, 75 ans, depuis le 31 juillet, officiellement à titre provisoire mais pour la première fois depuis la révolution de 1959.

Cela fait sept mois et demi qu'il est éloigné du pouvoir par une maladie déclarée "secret d'Etat" dont on sait seulement qu'elle lui a provoqué des saignements intestinaux qui ont rendu nécessaire une intervention chirurgicale d'urgence le 27 juillet.

Interrogé à propos d'un retour au premier plan du fondateur du régime communiste, M. Fernandez a répondu qu'"après une maladie prolongée, il est nécessaire de prendre des mesures pour qu'il se repose et pour mettre un frein à son dévouement infernal au travail, auquel il consacrait des heures et des heures, des jours et des jours sans interruption".

Il n'est pas garanti que Fidel Castro écoute de telles recommandations: il a téléphoné à quatre reprises lundi à Port-au-Prince "pendant les discussions sur la coopération entre Cuba, Venezuela et Haïti", a raconté le président haïtien René Préval, à propos d'une rencontre avec le chef d'Etat vénézuélien Hugo Chavez et le vice-président cubain Esteban Lazo.

Les informations sur la santé de Fidel Castro sont dispensées au compte-gouttes mais, depuis la diffusion à la télévision nationale d'une vidéo le 30 janvier, où on le voyait en nettement meilleure forme que trois mois plus tôt, les responsables gouvernementaux se font plus diserts et optimistes.

Lundi, le chef de la diplomatie cubaine Felipe Pérez Roque, de passage à Paris, a affirmé que la santé de Fidel Castro "s'amélior(ait) manifestement" et que les "ennemis de Cuba", en particulier les Etats-Unis qui le donnaient pour mort, "devraient attendre".

Selon M. Pérez Roque, Castro "reprend du poids, fait des exercices physiques". Il est "en contact direct avec les dirigeants du Parti (communiste) et du gouvernement. Nous le consultons sur différents sujets et il nous donne son avis, il participe de plus en plus à ces activités".

Un retour sur la scène politique de Castro semble donc envisageable mais il est improbable qu'il reprenne ses fonctions avec la même ardeur et il devra apprendre à déléguer, se transformant en une sorte de "figure tutélaire", ont estimé des experts étrangers et diplomates en poste à La Havane.

Le vice-président Fernandez a souligné qu'il allait falloir "le protéger".

Le président du Parlement Ricardo Alarcon a indiqué, dimanche, dans un entretien au quotidien argentin Clarin, que Castro n'avait jamais abandonné le pouvoir mais seulement "cessé de faire les choses de la manière dont il les faisait auparavant, et qui était devenue emblématique".

Il a cité notamment ses "longs discours, sa présence dans toutes les activités, être informé et impliqué dans tous les dossiers", laissant toutefois sans réponse la question de savoir si Castro, une fois guéri, reprendrait le travail au rythme frénétique antérieur.

Le 16 février, Fidel Castro Diaz-Balart, le fils aîné de Castro, s'était dit convaincu que son père allait "se rétablir complètement".

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