samedi 22 novembre 2008

Cuba, une histoire violente

C'est peu dire que l'histoire de Cuba est riche en épisodes violents et conflictuels : rarement la colonisation et la décolonisation d'un pays auront suscité autant de batailles et d'amertume de part et d'autre. Des épisodes sanglants opposent d'abord les conquistadores espagnols aux Indiens qui seront presque totalement exterminés, puis les Espagnols aux nationalistes cubains. Cuba est la dernière colonie espagnole de la région des Caraïbes à obtenir, non sans mal, son indépendance en 1898. Mais aujourd'hui la rancœur à l'encontre de l'ex-colonisateur est presque complètement oubliée, ou plutôt effacée par l'ombre grandissante, et autrement plus menaçante, de l'impérialisme américain.
Symboliquement, l'année 1998 a été officiellement baptisée « Année du quarantième anniversaire des batailles décisives de la guerre de libération ». C'est donc l'année 1958, apogée de l'offensive castriste, que l'on a préféré commémorer en lieu et place du centième anniversaire de l'indépendance, pourtant chèrement acquise sur le colonisateur. Peut-être parce que le départ des Espagnols coïncida alors avec le débarquement des Américains, éphémères alliés avant de se transformer à leur tour en puissance occupante.
La révolution de 1959 mettra certes un terme à l'hégémonie américaine, mais sans pour autant donner à Cuba sa véritable indépendance. À peine débarrassé de Batista, Castro se tourne vers le camp socialiste et transforme son île en satellite soviétique. Cuba devient un pion dans la guerre des nerfs que se livrent les deux super-grands et Castro collectivise son économie à grand renfort de subventions accordées par le grand frère russe.


Orignal From: Cuba, une histoire violente

mercredi 25 juin 2008

Le calvaire de Ricardo González à Cuba

Parce qu'il a été le correspondant de Reporters sans frontières avant d'être emprisonné au cours de la vague de répression du printemps 2003, Ricardo Gonzalez est persécuté par le gouvernement de Cuba. En très mauvaise santé il n'est plus soigné, et purge une peine de 20 ans de prison pour avoir défendu la liberté de la presse dans son pays.

mercredi 4 juin 2008

Un journaliste exécuté par balles au Venezuela

Reporters sans frontières demande aux autorités de faire toute la lumière sur les circonstances de l'assassinat de Pierre Fould Gerges, 48 ans, vice-président du quotidien Reporte de la Economía, tué par balles à Caracas, le 2 juin 2008. En l'absence de mobile établi, certains indices suggèrent que la victime a été confondue avec son frère, Tanous Gerges, président du média et cible de menaces à répétition depuis plusieurs mois.

mercredi 21 mai 2008

Venezuela: le meurtrier de Jorge Aguirre condamné

Jorge Aguirre, photographe de presse travaillant pour El Mundo, avait été tué à bout portant par un ex policier en 2006. Il a été reconnu coupable et condamné à 15 ans de prison.

vendredi 2 mai 2008

Raul remplace Fidel dans la liste des prédateurs de la presse

A Cuba, plus ça change, moins ça change: Raúl a pris la succession de Fidel, mais le clan Castro continue de régner avec les bonnes vieilles méthodes. Répression, intimidation et stricte censure de la presse: avec 23 détenus, Cuba reste la deuxième prison du monde pour les journalistes après la Chine.

samedi 5 avril 2008

Raulito se fait un prénom

Il va falloir s'y faire, il y a maintenant deux Castro à Cuba, dont un doit encore se faire un prénom. Raul que l'on surnommait de façon assez méprisante "el burro" (l'âne) par opposition à son ainé Fidel "el caballo" (le cheval), est maintenant sorti de l'ombre. Le petit Raul (Raulito) n'est plus cet éternel numéro 2 condamné à vie à jour les rôles de figurant.

lundi 31 mars 2008

Cuba censure ses blogs

Reporters sans frontières exprime sa préoccupation face aux difficultés d'accès des internautes cubains aux blogs de la plateforme desdecuba.com. Cette plateforme héberge notamment Generación Y, le blog de Yoani Sánchez, l'un des plus populaires du pays.

lundi 17 mars 2008

Triste anniversaire à Cuba

Il y a des articles que l'on aimerait ne jamais avoir à écrire: celui-ci en est un. En mars 2003 lorsque j'ai appris l'arrestation et la condamnation de Ricardo González Alfonso à 20 ans de prison, je n'ai jamais imaginé que cinq ans plus tard j'aurai à écrire un article pour me demander une fois de plus ce qu'un homme complètement innocent fait en prison. Sur la page d'accueil de cubantrip.com, il y a une petite photo de Ricardo avec le décompte des jours qu'il a passé en prison : aujourd'hui il affiche 1827 jours. Un chiffre démentiel, mais complètement abstrait pour nous qui avons la chance de vivre en liberté, alors que lorsqu'on est emprisonné chaque minute peut sembler une éternité. Or le seul et unique crime de Ricardo González Alfonso est d'avoir essayé de faire honnêtement son travail de journaliste dans un pays où la liberté d'expression n'existe plus depuis 50 ans. J'ai rencontré plusieurs fois Ricardo González Alfonso à Cuba alors qu'il travaillait avec Raul Rivero au sein de la petite agence de journalistes indépendants Cuba Press.

vendredi 14 mars 2008

Nouveau rapport de RSF sur Cuba, cinq ans après le printemps noir

Au cours de la dernière semaine de février 2008, au moment de l'investiture de Raúl Castro à la tête de l'État, une envoyée spéciale de Reporters sans frontières s'est rendue à Cuba pour y évaluer la situation de la liberté de la presse, cinq ans après le "Printemps noir" de mars 2003. A la veille du cinquième anniversaire de cette vague de répression sans précédent qui a fait de l'île la deuxième prison du monde pour les journalistes, Reporters sans frontières - interdite de séjour à Cuba - rend public le rapport de cette mission.

mardi 11 mars 2008

RSF organise une cyber manifestation à Cuba

Reporters sans frontières lance la première Journée internationale pour la liberté d'expression sur Internet sous le patronage de l'Unesco. A cette occasion, l'organisation renouvelle son opération "24h contre la censure" le 12 mars et appelle les internautes à se mobiliser sur le site www.rsf.org.


Parmi les visuels utilisés par RSF, figure une bannière qui invite les internautes à manifester à Cuba,  place de la Révolution. Il s'agit bien entendu d'une manifestation virtuelle dans un monde crée pour l'occasion sur Internet, sur le modèle de "second life". Cuba figure parmi les neuf pays ennemis du Net concernés par cette initiative avec la Birmanie, Chine, Corée du Nord, Egypte, Erythrée, Tunisie, Turkménistan et Viêt-nam. Actuellement, 63 cyberdissidents sont derrière les barreaux pour avoir usé de leur droit à la liberté d'expression sur le Web. La Chine reste la plus grande prison pour les journalistes en ligne et les blogueurs.

dimanche 24 février 2008

Succession dynastique à Cuba

raul_castro Cuba d'un Castro l'autre : sans surprise c'est finalement le scénario "coréen" d'une succession familiale dans le clan le Castro qui est validé. Totalement absent du processus de décision, le peuple cubain spectateur de son histoire depuis un demi siècle, n'a plus qu'a attendre la suite d'un épisode somme toute habituel dans les dictatures communistes.


vendredi 15 février 2008

Critique constructive, mensonge et vidéo

alarcon debateCuba a t-il imprudemment décidé de jouer avec le feu en autorisant un honorable dirigeant (Ricardo Alarcon) à débattre "librement" avec des étudiants ? Ce pauvre Alarcon habitué à plus de respect a fait vraiment pitié. A la question "Pourquoi le peuple de Cuba n'a pas la possibilité de se rendre dans des hôtels ou de voyager dans des endroits déterminés dans le monde ?" Il a répondu visiblement surpris par tant d'audace : "Si les six milliards d'habitants de la planète pouvaient voyager où ils voulaient, la cohue serait énorme dans le ciel". Cette réponse grotesque montre à quel point les dirigeants cubains sont peu habitués à répondre a de vraies questions.

mercredi 13 février 2008

Cuba, la brutalité ordinaire contre les journalistes

rsf Pas beaucoup de changement à Cuba en ce qui concerne la liberté de la presse : Cuba reste la plus grande prison du continent avec 25 journalistes emprisonnés depuis mars 2003. L'état de santé de plusieurs d'entre eux s'est aussi sérieusement dégradé en 2007.

La transition amorcée à la tête de l’État avec Raúl Castro, n’a fait en rien progresser les droits de l’homme dans l’île. Seules les méthodes répressives ont changé, passant  des  grands  procès  politiques  à  une  brutalité  ordinaire, note Benoit Hervieu Responsable du bureau Amériques.


jeudi 7 février 2008

Cuba, essai de chronologie

1492 découverte de Cuba par Christophe Colomb
1868-1878 première guerre d'indépendance
1886 abolition de l'esclavage
1895-1898 deuxième guerre d'indépendance, intervention américaine et défaite des espagnols
1898-1902 occupation américaine.
1906-1908 nouvelle occupation américaine
1933 renversement du dictateur Machado par le progressiste Grau San Martin
1934 premier coup d'État de Batista
1940 première constitution démocratique

1940-1944 mandat de Batista, légalement élu.
1944 défaite de Batista aux élections
1952 deuxième coup d'État de Batista
1953 échec de l'attaque de la caserne de la Moncada par Fidel Castro et ses hommes. Fidel Castro est arrêté et condamné. (26 juillet)
1955 Fidel Castro libéré part en exil au Mexique

1956 Débarquement clandestin de Castro et de 80 hommes dans l'est du pays.

1957-1958 guérilla dans la Sierra Maestra

  • 1 janvier 1959 Batista s'enfuit, victoire de Fidel Castro, l'armée rebelle entre à La Havane.
    1959 Première réforme agraire.
    1959 oct. Camilo Cienfuegos, un des commandants les plus populaires de la Révolution, disparait mystérieusement dans un accident d'avion. L'avion de Cienfuegos a vraisemblablement été abattu sur ordre de Castro.

    1960 nationalisation de tous les biens américains, embargo américain contre Cuba
    1961 Campagne d'alphabétisation. Tentative d'invasion d'éxilés cubains encadrés par la CIA de la "baie des cochons". Fidel déclare le caractère socialiste de la révolution. premières mesures de rationnement. Censure de la presse. Création des CDR
    1962 Cuba exclu de l'OEA (Organisation des Etats Américains).

  • 1962 Crise des fusées entre Cuba et les Etats Unis

    Le 15 octobre 1962 Kennedy découvre sur son bureau des photos prises la veille par un avion espion U2. Ces clichés ne laissent planer aucun doute sur les mouvements de troupes soviétiques enregistrées à Cuba: cinq bases d'engins balistiques sont en construction et 24 unités de missiles de portée intermédiaire sont identifiables.

  • 1963 Castro rencontre Krouchtchev à Moscou. Deuxième réforme agraire.
    1965 création du PCC (Parti Communiste Cubain)
    1965 Fidel Castro rend publique la lettre d’adieu de Che Guevara.

  • 1967 mort de Che Guevara, exécuté en Bolivie.
    1968 suppression des petits commerces. Castro approuve l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie.

    1970 échec de la grande "zafra" (récolte de sucre) de 10 millions de tonnes.
    1972 Cuba membre du Comecon (marché commun des pays de l'Est).
    1975 Premier congrès du PCC. Début de l'intervention en Angola
    1976 référendum et promulgation de la Constitution "socialiste"
    1977 Intervention cubaine en Éthiopie
    1979 réunion des pays non aligné à La Havane. Castro obtient la présidence.

    1980 130 000 cubains s'enfuient par le port de Mariel. Ouvertures des marchés libres paysans.
    1985 Cuba suspend le paiement de sa dette
    1986 Debut de la "rectification des erreurs" : suppression des marchés libres paysans.
    1987 victoire cubaine en Angola
    1988 Retrait des troupes cubaines en Angola après la signature d'un traité avec l'afrique du Sud

  • 1989 Affaire Ochoa : procès et exécution du général Ochoa et d'Antonio de la Guardia.
    1990 début de la "période spéciale en temps de paix"
    1992 loi Torricelli renforçant l'embargo. 500 000 touristes à Cuba.
    1993 Légalisation du dollar. Autorisation de 150 activités artisanales et professions indépendantes.

    1994 crise des balseros : 30000 cubains quittent l'île sur des radeaux de fortune. Réouverture des marchés libres paysans.
    1995 loi sur les investissements étrangers
    1996 deux avions appartenant à ``Frères au secours'' abattus. Loi Helms Burton renforçant l'embargo.
    1997 cinquième congrès du PCC. 1 million touristes à Cuba.
    1998 visite du Pape. Échec de la "zafra" : 3,2 millions de tonnes.
    1999 condamnation de quatre dissidents à des peines de trois cinq années de prison. Sommet ibéro-américain à La Havane. 1,5 million de touristes à Cuba
    1999 - novembre. Début de l'affaire Elian Gonzalez, le petit garçon cubain sauvé dans les eaux de Floride après le chavirage du bateau qui le transportait avec sa mère, et son beau-père pour essayer de gagner clandestinement les Etats Unis.

    2000 juin - Elian autorisé à rejoindre son père à Cuba après une longue bataille juridique

    2001 juin - Au cours d'un discours fleuve prononcé en plen soleil, Fidel Castro est victime d'un malaise : il s'effondre à la tribune. La question de sa succession est de son état de santé est relancée.

    2001 octobre - Cuba critique la décision de la Russie de fermer le centre d'écoute de Lourdes.
    2001 novembre - L'ouragan Michelle frappe Cuba, tuant cinq personnes et causant d'importants dommages. Les Etats-Unis exportent de la nourriture à Cuba pour la première fois depuis plus de 40 années pour aider Cuba à faire face aux dégats causés par l'ouragan Michelle.

    2002 janvier - Arrivée des premiers prisonniers d'Al-Qaeda en provenance d' Afghanistan sur la base américaine de Guantanamo.

    2002 avril - crise diplomatique après la condamnation de Cuba par la commission des droits de l'homme de l'ONU . La résolution a été votée par l'Uruguay et beaucoup d anciens alliés de Cuba, y compris le Mexique.
    2002 mai - Visite à Cuba de Jimmy Carter, premier ancien président des Etats Unis à visiter Cuba depuis la Révolution. Le discours de Carter est retransmis en direct à la télévision cubaine. Oswlado Paya dépose au parlement cubain 11000 signatures pour demander un référendum sur les libertés à Cuba.

  • 2003 mars - La répression s'accentue à Cuba : 75 dissidents et journalistes sont condamnés à de lourdes peines de prison.
    2003 avril - Execution des trois jeunes cubains qui avaient tenté de détourner un bateau vers la Floride.
    2003 juin - Sanctions diplomatiques de l'Union Européenne contre Cuba.
    2003 septembre - Réunion de soutien aux prisonniers politiques cubains à Paris en présence de nomnreux intellectuels. Création d'un comité de soutien à Raul Rivero.
    2004 fevrier - Deux dirigeants de la dissidence, Elizardo Sanchez et Vladimiro Roca, rendent public un programme en 36 points pour amorcer une transition démocratique.

    2004 décembre - Libération pour raisons de santé de plusieurs journalistes et dissidents emprisonnés depuis le mois de mars 2003, dont Raul Rivero, Jorge Olivera et Oscar Espinosa Chepe.

    2005 - Nouvelles restrictions décidées par l'administration Bush. Les envois d'argent des exilés sont limités à 100$ par mois, et les voyages familiaux à un tous les trois ans.
    Levée des sanctions diplomatiques par l'Union Européenne, mais les contacts avec la dissidence seront maintenus.

  • 2006 juillet - Fidel Castro opéré en urgence transmet le pouvoir à son frère Raul Castro. La célébration de son 80e anniversaire, prévue pour le 13 août, est repoussée au 2 décembre.
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    Orignal From: Cuba, essai de chronologie

    lundi 28 janvier 2008

    Primaires aux Etats Unis: participation massive en Floride

    Près de 1 million d'habitants de la Floride ont déjà voté en avance pour les primaires de l'Etat. Un signe que la participation aux primaires du mardi 29 janvier devrait battre un record. La dernière fois qu'une primaire a été aussi disputée, tant côté démocrate que républicain, 1,34 million d'électeurs s'étaient mobilisés – 10,2 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes en Floride (4e Etat le plus peuplé des Etats-Unis). Parmi ceux qui ont déjà voté, près de 474 000 sont républicains et 405 000 démocrates.

    Traditionnellement, la communauté cubaine de Floride est plutôt favorable au candidat républicain, mais la jeune génération tend à se répartir plus équitablement entre les deux partis.

    Environ 1,5 million de Cubains et descendants de Cubains vivent aux États-Unis, dont 35 % sont en fait nés sur le territoire américain et n'ont jamais mis les pieds à Cuba. Le Venezuela compte la deuxième communauté (350 000) suivi du Mexique (70 000) et de l'Espagne (50 000). Aujourd'hui 30 % de la population du comté de Dade (province du sud de la Floride qui englobe Miami et sa région) sont d'origine cubaine.

    En 48 ans, les vagues d'immigration successives et la présence d'une seconde génération nombreuse ont profondément modifié les comportements et les clivages politiques. La réalité de la communauté ne correspond plus au cliché entretenu par une frange extrémiste : l'exilé cubain membre d'un groupe paramilitaire, adepte de la manière forte pour se débarrasser de Castro et obsédé par le retour au pays.


    Les partisans d'une action violente sont de moins en moins nombreux, même si la personnalité de Castro continue à cristalliser une opposition quasi unanime. Selon des sondages effectués depuis 1991 par l'université de Floride, la majorité des Cubano-Américains est désormais favorable à l'ouverture de négociations avec le régime cubain Même l'embargo ne fait plus l'unanimité : massivement approuvé (75%) par la vieille génération arrivée aux Etats Unis avant 1973, il n'est plus soutenu que par 40% des Cubains arrivés après 19901.


     


    1Ibid. Latino Reseach, University of Notre Dame, nov. 2004.



    Orignal From: Primaires aux Etats Unis: participation massive en Floride

    dimanche 27 janvier 2008

    Cuba : voyager sans fermer les yeux

    bodega Plus de deux millions de touristes ont encore visité Cuba en 2007 : deux millions de soutiens à une dictature commmuniste ? La question mérite d'être posée même si la réponse n'est pas évidente car l'opacité du système cubain rend difficile un bilan financier des recettes touristiques.

    En 2007 Cuba a accueilli 2,15 millions de touristes étrangers qui ont généré un revenu de 2,38 millions de dollars soit la principale source de devises du pays (en dehors des recettes pétrolières offertes par le Venezuela). Un chiffre  légèrement inférieur à celui de l'année précédente, tandis que l'occupation des hôtels a aussi diminué, avec une baisse de  45,7% en 2007 par rapport aux 46,6% de 2006. Mais le flux de touristes en direction de Cuba reste important : 2007 est la 4e année consécutive durant laquelle Cuba a reçu plus de 2 M de touristes étrangers. Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les Cubains ?


    lundi 21 janvier 2008

    Cuba, une île mystérieuse

    Plages divines, culture chaleureuse et rhum à volonté… à prix d’aubaine! Pas étonnant que Cuba soit le paradis des vacanciers québécois, canadiens et européens : environ deux millions de visiteurs lézardent chaque année sur cette île des Caraïbes, au grand plaisir du régime de Fidel Castro, qui a fait du tourisme son nouveau cœur économique.

    Par Annick Poitras

    Ce pays communiste – l’un des derniers de la planète avec la Corée du Nord – a dû se réinventer après la chute de l’Union soviétique qui le faisait vivre. Faute de roubles, les Cubains ont tout misé sur le tourisme, avec succès. Malgré cela, leurs conditions de vie demeurent pénibles : presque tous les produits de base sont l’objet de rationnement. Y compris l’espoir, affirme le journaliste français Olivier Languepin, qui suit le dossier cubain depuis plus d’une décennie.

    «No es fácil» est d’ailleurs l’expression qu’utilisent les habitants lorsqu’ils parlent de leur quotidien. Tous les ans, 20 000 Cubains quittent l’île. Près de deux millions d’entre eux vivent aujourd’hui à l’étranger.

    Auteur d’un essai éclairant sur cette société singulière, Cuba, La faillite d’une utopie (Gallimard, 1999, 2007), Languepin fait le point sur ce qu’on a toujours voulu savoir sur Cuba sans pouvoir le demander.

    Q › La mort de Fidel Castro est imminente. Faut-il s’attendre à de grands bouleversements à Cuba?


    R ›
    Aucun miracle en vue! Ce régime ne s’effondrera pas en un claquement de doigts comme celui de Ceausescu, en Roumanie. La succession est solidement installée avec son frère Raúl Castro et les généraux. Mais il y aura probablement une évolution économique à la vietnamienne ou à la chinoise pour que les Cubains puissent mieux vivre. Parce que leur problème numéro un, ce sont les conditions de vie très dures. Ils vivent dans la misère et, pire, dans l’absence totale de perspectives. Les habitants d’autres pays pauvres peuvent faire des petits boulots, vendre des trucs dans la rue, essayer d’améliorer leur sort, garder espoir. À Cuba, ils ne peuvent rien faire. Tout est interdit.

    Q › La situation économique a beaucoup évolué depuis les années 1990 avec le développement du tourisme et la légalisation du dollar américain (aujourd’hui utilisé sous forme de peso convertible). La vie y est-elle plus douce?


    R ›
    Je dirais que c’est mieux que le pire… Le pire, c’était en 1993-1994, dans le vif de la «période spéciale», une période de restrictions décrétée par Castro en 1990 pour pallier l’effondrement de l’Union soviétique, qui a agi comme bailleur de fonds du régime pendant plus de 30 ans. J’étais alors à Cuba pour couvrir la «crise des balseros» [NDLR : des milliers de Cubains tentaient alors d’atteindre la Floride sur des embarcations précaires]. Les gens se jetaient carrément à la mer. Le PIB de Cuba avait chuté de plus de 30 %. La Havane était une ville fantôme. Il n’y avait plus d’essence, les coupures d’électricité duraient 48 heures. Il n’y avait rien à manger; il ne restait plus un chat ou un chien dans la rue… Les gens bouffaient n’importe quoi!

    lire la suite de l'interview sur Jobboom.com



    Orignal From: Cuba, une île mystérieuse

    Elections sans surprises à Cuba

    Plus de 95 % des électeurs ont voté', annonce le quotidien castriste. Les Cubains étaient appelés aux urnes, le 20 janvier, pour élire une nouvelle Assemblée législative. En soi, le scrutin était sans suspense, avec 614 candidats pour 614 sièges. Fidel Castro, éloigné du pouvoir depuis dix-huit mois, figurait sur les listes. La nouvelle Assemblée devra, le 24 février, le reconduire ou non à la présidence du pays. Le vice-président Carlos Lage a déjà annoncé qu'il voterait pour Fidel.

    jeudi 17 janvier 2008

    Cuba : sous la plage, les prisons

    23 C'est unfait: Cuba est plus connu pour ses plages magnifiques (celles de Varadero sont d'ailleurs réservées aux touristes et interdites aux Cubains) que pour ses prisons. Pourtant, il y a plus de prisons que de plages à Cuba : le président de la Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale (CCDHRN, interdite), Elizardo Sanchez Santa Cruz, lui-même ancien prisonnier politique, a déjà à plusieurs reprises souligné “l’hypertrophie du système carcéral” cubain, passé de 14 prisons en 1958 à plus de 200 aujourd’hui.


    mercredi 16 janvier 2008

    Chavez veut réhabiliter les FARC

    Dans un discours prononcé le vendredi 11 janvier devant l’Assemblée nationale du Venezuela, le président Hugo Chávez a déclaré que “les FARC et l’ELN ne sont pas des organisations terroristes, mais de véritables armées qui occupent un espace en Colombie”. Et il a demandé “aux gouvernements latino-américains et à l’Union européenne de retirer les FARC et l’ELN de la liste des groupes terroristes du monde”.
    On savait déjà que Chávez avait des affinités idéologique avec les FARC. Mais, désormais, il ne se contente plus de les afficher : il vient d’exiger du gouvernement colombien – et de nombreux autres gouvernements du monde – qu’ils reconnaissent le combat de la guérilla et cessent de le considérer comme du terrorisme.


    mardi 15 janvier 2008

    La porte parole de Bush ne connaît rien à l'histoire de Cuba

    missile62 Incontestablement, ça fait désordre et on arrive à peine à croire que des personnes qui occupent un niveau de responsabilité aussi élevé se ramassent un zéro pointé en histoire.

    La nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche, nommée par le gouvernement Bush en septembre dernier, se nomme Dana Perino. Mais selon le Washington Post, au cours d’une émission de radio, elle n'a pas su répondre à une question sur la Crise des Missiles à Cuba. «Je suis certaine que cela concerne Cuba et des missiles, mais je n’en sais pas plus», a-t-elle simplement répondu. Le plus étonnant c'est que Dana Perino est est diplômée en communication et en sciences politiques de l'University of Southern Colorado (1994) et d'une maitrise de l'Université d'Illinois.

    Et avec ce cursus elle a réussi à passer à côté de la crise de 1962 qui a failli déclencher une guerre nucléraire entre l'URSS et les Etats-Unis ? C'est un peu inquiétant pour le système éducatif américain.


    lundi 14 janvier 2008

    Chavez, Cuba et le terrorisme

    chavez_hugoHugo Chavez n'a pas beaucoup tardé pour présenter la facture de ses services rendus pour la libération des otages en Colombie.

    «Je demande aux gouvernements du continent (latino-américain) et à l'Europe qu'ils retirent les Farc et l'ELN de la liste des groupes terroristes du monde, parce que cette liste n'a qu'une raison d'être, la pression des États-Unis», a déclaré M. Chavez devant le parlement.

    Présentant son rapport pour 2007, Hugo Chavez a assuré que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxistes) et l'Armée de libération nationale (ELN - guévariste) «ne sont pas des organisations terroristes, mais de véritables armées qui occupent un espace en Colombie».


    dimanche 6 janvier 2008

    La mortalité infantile à Cuba : info ou intox ?

    Pour la deuxième année consécutive, Cuba se vante d'avoir atteint un taux de mortalité de 5,3 pour mille enfants nés vivants, soit le plus faible de son histoire. Cuba se classe en tête de liste des pays d'Amérique dans ce domaine avec le Canada. Un résultat qui se veut "l'expression authentique du plus sacré des droits de l'homme : la santé" selon le journal officiel Granma.

    À La Havane, comme autrefois dans l'Union soviétique en marche vers l'avenir de l'homme, on a le culte des chiffres : 1 médecin pour 160 habitants, un taux de mortalité infantile inférieur à 10 pour 1000 depuis 1990 (passé de 7%o en 1998 à 6,2%o en 2005), une espérance de vie à la naissance de 77 ans. Parmi ces statistiques, il en est une à laquelle le gouvernement cubain attache une importance considérable: le taux de mortalité infantile, régulièrement présenté comme une réussite emblématique du système de santé.

    En 2006, Cuba avait déjà annoncé avoir réduit son taux de mortalité infantile à 5,6%o, de loin le plus bas d'Amérique Latine, et proche des taux du Canada (5%o) et des Etats Unis (6%o)1 et cette année Cuba affiche triomphalement 5,3%o.

    Un chiffre qui suscite de plus en plus interrogations, d'une part sur la crédibilité de ces statistiques, et d'autre part sur les moyens employés pour parvenir à ces résultats hors norme. Ce chiffre a été annoncé le 2 janvier 2007 dans la presse officielle : Cuba met donc deux jours pour compiler une statistique que la plupart des autres pays mettent entre une et deux années à publier. Ensuite de nombreux témoignages de médecins exilés confirment une surveillance médicale très intense pendant la grossesse, notamment concernant les risques de malformations ou d'anomalies du foetus. Au moindre doute, un avortement sera proposé à la femme enceinte, et fermement recommandé en cas de refus.

    Quelle réalité y a-t-il derrière les chiffres ? Le système de santé cubain vit en grande partie sur le capital santé accumulé aux beaux jours de l'aide soviétique. Les campagnes de vaccination massive ont permis d'éradiquer la polio, la diphtérie et la rougeole. Grâce à ces données de base Castro a réussi à éviter aux Cubains les fléaux qui ravagent les autres capitales de bon nombre de pays d'Amérique latine : pas d'enfants livrés à eux-mêmes traînant dans la rue ni de bidonvilles gangrenant la périphérie des agglomérations.

    L'infrastructure, le personnel, les lits sont bien là, mais tout tourne au ralenti faute de médicaments, de matériel chirurgical jetable et même parfois d'électricité.  En 2004, une enquête de l'OMS, évalue la dépense annuelle de santé par habitant à 251 dollars à Cuba : loin derrière le Costa Rica (616), et proche du Pérou (233), considéré comme un des pays les plus pauvres de la région.

    Le système cubain qui repose sur une gratuité et un libre accès total aux soins traverse donc une très sérieuse crise et doit faire face à de graves pénuries comme le reste du pays. Les médecins sont certes en nombre suffisant, mais ils ne peuvent prescrire aux malades que de l'aspirine ou des remèdes à base d'herbes fabriqués localement. Beaucoup de Cubains ont pris l'habitude de se diriger directement vers les hôpitaux qui sont approvisionnés en priorité. On est prié d'apporter ses draps, son papier hygiénique et parfois ses médicaments. Ce n'est un secret pour personne : les valises des familles exilées en visite à Cuba sont souvent remplies de médicaments. Une situation d'autant plus choquante que les hôpitaux et pharmacies pour étrangers en devises sont correctement approvisionnés. Suprême humiliation : même s'ils ont des devises, les Cubains n'ont pas le droit d'acheter de médicaments dans ces endroits strictement réservés aux étrangers.

    Alors, pour faire oublier la chute dramatique de la qualité des soins on entretient à grand renfort de publicité le culte des chiffres. Le taux de mortalité infantile est devenu l'étendard du gouvernement cubain, la variable symbolique, le chiffre clé qui permet de justifier tous les sacrifices et toutes les privations.

    Mais comment ce taux a-t-il pu continuer de baisser pendant les années 90 alors que le pays enregistrait sa plus grave crise et un regain de maladies infectieuses et de pathologies dues à la sous-alimentation ? Question taboue car le système de santé reste l'ultime justification du régime cubain qui a déjà fait une croix sur l'égalité, et dans une large mesure sur son nationalisme sourcilleux en accordant aux étrangers de nombreux privilèges interdits aux Cubains.

    1 Chiffres 2004 OMS: Suède : 3, France : 4, Etats-Unis : 6, Chili : 8, Costa Rica : 11, Pérou : 24


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