lundi 10 décembre 2007

La banque du Sud, ou la banque de Chavez ?

Née de la volonté du président vénézuélien Hugo Chavez, la banque du Sud a dès le départ fixé des objectifs très politiques à son activité qui "permettra à l'Amérique latine de se libérer des chaînes de la dépendance financière", selon le discours du président équatorien. Mais c'est bien sur Hugo Chavez qui s'est montré le plus vindicatif en déclarant que
"Le FMI est une malédiction avec ses politiques de choc qui ont apporté la faim, la misère et la violence à nos peuples".

La Banque, qui sera dotée au départ d'un capital de 7 milliards de dollars, rassemble pour le moment le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Equateur, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Elle aura vocation à financer des projets de développement dans la région. La Banque du Sud aura son siège à Caracas et les sept pays fondateurs espèrent obtenir l'adhésion des cinq autres pays sud-américains: le Chili, la Colombie, le Pérou, le Guyana et le Surinam. Statutairement, la Banque du Sud devra limiter ses activités à la seule Amérique du Sud.

Il ne reste plus qu'a espérer que la Banque du Sud installée à Caracas ne sera pas totalement inféodée aux idées d'Hugo Chavez, dont le modèle est Cuba.  Car sans le pétrole à 90 dollars le baril, la bilan de Chavez serait catastrophique.

Le bolivar a dégringolé de 30 pour cent cette année à 4,85 pour un dollar au marché noir, le seul endroit où il s'échange librement en raison des mesures de restrictions du gouvernement sur les devises étrangères. Un taux plus de deux fois supérieur au taux officiel de 2,15 par dollar décrété en 2005 par le gouvernement. Chávez va devoir dévaluer le bolivar pour réduire cette incohérence et pour augmenter les recettes du pétrole, qui compose la moitié du revenu du gouvernement.

« Cela été le boom pétrolier le plus mal géré de l'histoire du Venezuela, » a déclaré Ricardo Hausmann, un ancien ministre de la planification du gouvernement qui enseigne maintenant les sciences économiques à l'université de Harvard. « Une dévaluation est inévitable. La seule question est quand. »

Merrill Lynch de JPMorgan s'attendent à ce que Chávez dévalue le bolivar de 14 pour cent au cours du premier trimestre de 2008 après avoir présenté une nouvelle devise le 1er janvier qui supprimera trois zéros sur tous les billets.


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