lundi 28 janvier 2008

Primaires aux Etats Unis: participation massive en Floride

Près de 1 million d'habitants de la Floride ont déjà voté en avance pour les primaires de l'Etat. Un signe que la participation aux primaires du mardi 29 janvier devrait battre un record. La dernière fois qu'une primaire a été aussi disputée, tant côté démocrate que républicain, 1,34 million d'électeurs s'étaient mobilisés – 10,2 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes en Floride (4e Etat le plus peuplé des Etats-Unis). Parmi ceux qui ont déjà voté, près de 474 000 sont républicains et 405 000 démocrates.

Traditionnellement, la communauté cubaine de Floride est plutôt favorable au candidat républicain, mais la jeune génération tend à se répartir plus équitablement entre les deux partis.

Environ 1,5 million de Cubains et descendants de Cubains vivent aux États-Unis, dont 35 % sont en fait nés sur le territoire américain et n'ont jamais mis les pieds à Cuba. Le Venezuela compte la deuxième communauté (350 000) suivi du Mexique (70 000) et de l'Espagne (50 000). Aujourd'hui 30 % de la population du comté de Dade (province du sud de la Floride qui englobe Miami et sa région) sont d'origine cubaine.

En 48 ans, les vagues d'immigration successives et la présence d'une seconde génération nombreuse ont profondément modifié les comportements et les clivages politiques. La réalité de la communauté ne correspond plus au cliché entretenu par une frange extrémiste : l'exilé cubain membre d'un groupe paramilitaire, adepte de la manière forte pour se débarrasser de Castro et obsédé par le retour au pays.


Les partisans d'une action violente sont de moins en moins nombreux, même si la personnalité de Castro continue à cristalliser une opposition quasi unanime. Selon des sondages effectués depuis 1991 par l'université de Floride, la majorité des Cubano-Américains est désormais favorable à l'ouverture de négociations avec le régime cubain Même l'embargo ne fait plus l'unanimité : massivement approuvé (75%) par la vieille génération arrivée aux Etats Unis avant 1973, il n'est plus soutenu que par 40% des Cubains arrivés après 19901.


 


1Ibid. Latino Reseach, University of Notre Dame, nov. 2004.



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dimanche 27 janvier 2008

Cuba : voyager sans fermer les yeux

bodega Plus de deux millions de touristes ont encore visité Cuba en 2007 : deux millions de soutiens à une dictature commmuniste ? La question mérite d'être posée même si la réponse n'est pas évidente car l'opacité du système cubain rend difficile un bilan financier des recettes touristiques.

En 2007 Cuba a accueilli 2,15 millions de touristes étrangers qui ont généré un revenu de 2,38 millions de dollars soit la principale source de devises du pays (en dehors des recettes pétrolières offertes par le Venezuela). Un chiffre  légèrement inférieur à celui de l'année précédente, tandis que l'occupation des hôtels a aussi diminué, avec une baisse de  45,7% en 2007 par rapport aux 46,6% de 2006. Mais le flux de touristes en direction de Cuba reste important : 2007 est la 4e année consécutive durant laquelle Cuba a reçu plus de 2 M de touristes étrangers. Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les Cubains ?


lundi 21 janvier 2008

Cuba, une île mystérieuse

Plages divines, culture chaleureuse et rhum à volonté… à prix d’aubaine! Pas étonnant que Cuba soit le paradis des vacanciers québécois, canadiens et européens : environ deux millions de visiteurs lézardent chaque année sur cette île des Caraïbes, au grand plaisir du régime de Fidel Castro, qui a fait du tourisme son nouveau cœur économique.

Par Annick Poitras

Ce pays communiste – l’un des derniers de la planète avec la Corée du Nord – a dû se réinventer après la chute de l’Union soviétique qui le faisait vivre. Faute de roubles, les Cubains ont tout misé sur le tourisme, avec succès. Malgré cela, leurs conditions de vie demeurent pénibles : presque tous les produits de base sont l’objet de rationnement. Y compris l’espoir, affirme le journaliste français Olivier Languepin, qui suit le dossier cubain depuis plus d’une décennie.

«No es fácil» est d’ailleurs l’expression qu’utilisent les habitants lorsqu’ils parlent de leur quotidien. Tous les ans, 20 000 Cubains quittent l’île. Près de deux millions d’entre eux vivent aujourd’hui à l’étranger.

Auteur d’un essai éclairant sur cette société singulière, Cuba, La faillite d’une utopie (Gallimard, 1999, 2007), Languepin fait le point sur ce qu’on a toujours voulu savoir sur Cuba sans pouvoir le demander.

Q › La mort de Fidel Castro est imminente. Faut-il s’attendre à de grands bouleversements à Cuba?


R ›
Aucun miracle en vue! Ce régime ne s’effondrera pas en un claquement de doigts comme celui de Ceausescu, en Roumanie. La succession est solidement installée avec son frère Raúl Castro et les généraux. Mais il y aura probablement une évolution économique à la vietnamienne ou à la chinoise pour que les Cubains puissent mieux vivre. Parce que leur problème numéro un, ce sont les conditions de vie très dures. Ils vivent dans la misère et, pire, dans l’absence totale de perspectives. Les habitants d’autres pays pauvres peuvent faire des petits boulots, vendre des trucs dans la rue, essayer d’améliorer leur sort, garder espoir. À Cuba, ils ne peuvent rien faire. Tout est interdit.

Q › La situation économique a beaucoup évolué depuis les années 1990 avec le développement du tourisme et la légalisation du dollar américain (aujourd’hui utilisé sous forme de peso convertible). La vie y est-elle plus douce?


R ›
Je dirais que c’est mieux que le pire… Le pire, c’était en 1993-1994, dans le vif de la «période spéciale», une période de restrictions décrétée par Castro en 1990 pour pallier l’effondrement de l’Union soviétique, qui a agi comme bailleur de fonds du régime pendant plus de 30 ans. J’étais alors à Cuba pour couvrir la «crise des balseros» [NDLR : des milliers de Cubains tentaient alors d’atteindre la Floride sur des embarcations précaires]. Les gens se jetaient carrément à la mer. Le PIB de Cuba avait chuté de plus de 30 %. La Havane était une ville fantôme. Il n’y avait plus d’essence, les coupures d’électricité duraient 48 heures. Il n’y avait rien à manger; il ne restait plus un chat ou un chien dans la rue… Les gens bouffaient n’importe quoi!

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Elections sans surprises à Cuba

Plus de 95 % des électeurs ont voté', annonce le quotidien castriste. Les Cubains étaient appelés aux urnes, le 20 janvier, pour élire une nouvelle Assemblée législative. En soi, le scrutin était sans suspense, avec 614 candidats pour 614 sièges. Fidel Castro, éloigné du pouvoir depuis dix-huit mois, figurait sur les listes. La nouvelle Assemblée devra, le 24 février, le reconduire ou non à la présidence du pays. Le vice-président Carlos Lage a déjà annoncé qu'il voterait pour Fidel.

jeudi 17 janvier 2008

Cuba : sous la plage, les prisons

23 C'est unfait: Cuba est plus connu pour ses plages magnifiques (celles de Varadero sont d'ailleurs réservées aux touristes et interdites aux Cubains) que pour ses prisons. Pourtant, il y a plus de prisons que de plages à Cuba : le président de la Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale (CCDHRN, interdite), Elizardo Sanchez Santa Cruz, lui-même ancien prisonnier politique, a déjà à plusieurs reprises souligné “l’hypertrophie du système carcéral” cubain, passé de 14 prisons en 1958 à plus de 200 aujourd’hui.


mercredi 16 janvier 2008

Chavez veut réhabiliter les FARC

Dans un discours prononcé le vendredi 11 janvier devant l’Assemblée nationale du Venezuela, le président Hugo Chávez a déclaré que “les FARC et l’ELN ne sont pas des organisations terroristes, mais de véritables armées qui occupent un espace en Colombie”. Et il a demandé “aux gouvernements latino-américains et à l’Union européenne de retirer les FARC et l’ELN de la liste des groupes terroristes du monde”.
On savait déjà que Chávez avait des affinités idéologique avec les FARC. Mais, désormais, il ne se contente plus de les afficher : il vient d’exiger du gouvernement colombien – et de nombreux autres gouvernements du monde – qu’ils reconnaissent le combat de la guérilla et cessent de le considérer comme du terrorisme.


mardi 15 janvier 2008

La porte parole de Bush ne connaît rien à l'histoire de Cuba

missile62 Incontestablement, ça fait désordre et on arrive à peine à croire que des personnes qui occupent un niveau de responsabilité aussi élevé se ramassent un zéro pointé en histoire.

La nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche, nommée par le gouvernement Bush en septembre dernier, se nomme Dana Perino. Mais selon le Washington Post, au cours d’une émission de radio, elle n'a pas su répondre à une question sur la Crise des Missiles à Cuba. «Je suis certaine que cela concerne Cuba et des missiles, mais je n’en sais pas plus», a-t-elle simplement répondu. Le plus étonnant c'est que Dana Perino est est diplômée en communication et en sciences politiques de l'University of Southern Colorado (1994) et d'une maitrise de l'Université d'Illinois.

Et avec ce cursus elle a réussi à passer à côté de la crise de 1962 qui a failli déclencher une guerre nucléraire entre l'URSS et les Etats-Unis ? C'est un peu inquiétant pour le système éducatif américain.


lundi 14 janvier 2008

Chavez, Cuba et le terrorisme

chavez_hugoHugo Chavez n'a pas beaucoup tardé pour présenter la facture de ses services rendus pour la libération des otages en Colombie.

«Je demande aux gouvernements du continent (latino-américain) et à l'Europe qu'ils retirent les Farc et l'ELN de la liste des groupes terroristes du monde, parce que cette liste n'a qu'une raison d'être, la pression des États-Unis», a déclaré M. Chavez devant le parlement.

Présentant son rapport pour 2007, Hugo Chavez a assuré que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxistes) et l'Armée de libération nationale (ELN - guévariste) «ne sont pas des organisations terroristes, mais de véritables armées qui occupent un espace en Colombie».


dimanche 6 janvier 2008

La mortalité infantile à Cuba : info ou intox ?

Pour la deuxième année consécutive, Cuba se vante d'avoir atteint un taux de mortalité de 5,3 pour mille enfants nés vivants, soit le plus faible de son histoire. Cuba se classe en tête de liste des pays d'Amérique dans ce domaine avec le Canada. Un résultat qui se veut "l'expression authentique du plus sacré des droits de l'homme : la santé" selon le journal officiel Granma.

À La Havane, comme autrefois dans l'Union soviétique en marche vers l'avenir de l'homme, on a le culte des chiffres : 1 médecin pour 160 habitants, un taux de mortalité infantile inférieur à 10 pour 1000 depuis 1990 (passé de 7%o en 1998 à 6,2%o en 2005), une espérance de vie à la naissance de 77 ans. Parmi ces statistiques, il en est une à laquelle le gouvernement cubain attache une importance considérable: le taux de mortalité infantile, régulièrement présenté comme une réussite emblématique du système de santé.

En 2006, Cuba avait déjà annoncé avoir réduit son taux de mortalité infantile à 5,6%o, de loin le plus bas d'Amérique Latine, et proche des taux du Canada (5%o) et des Etats Unis (6%o)1 et cette année Cuba affiche triomphalement 5,3%o.

Un chiffre qui suscite de plus en plus interrogations, d'une part sur la crédibilité de ces statistiques, et d'autre part sur les moyens employés pour parvenir à ces résultats hors norme. Ce chiffre a été annoncé le 2 janvier 2007 dans la presse officielle : Cuba met donc deux jours pour compiler une statistique que la plupart des autres pays mettent entre une et deux années à publier. Ensuite de nombreux témoignages de médecins exilés confirment une surveillance médicale très intense pendant la grossesse, notamment concernant les risques de malformations ou d'anomalies du foetus. Au moindre doute, un avortement sera proposé à la femme enceinte, et fermement recommandé en cas de refus.

Quelle réalité y a-t-il derrière les chiffres ? Le système de santé cubain vit en grande partie sur le capital santé accumulé aux beaux jours de l'aide soviétique. Les campagnes de vaccination massive ont permis d'éradiquer la polio, la diphtérie et la rougeole. Grâce à ces données de base Castro a réussi à éviter aux Cubains les fléaux qui ravagent les autres capitales de bon nombre de pays d'Amérique latine : pas d'enfants livrés à eux-mêmes traînant dans la rue ni de bidonvilles gangrenant la périphérie des agglomérations.

L'infrastructure, le personnel, les lits sont bien là, mais tout tourne au ralenti faute de médicaments, de matériel chirurgical jetable et même parfois d'électricité.  En 2004, une enquête de l'OMS, évalue la dépense annuelle de santé par habitant à 251 dollars à Cuba : loin derrière le Costa Rica (616), et proche du Pérou (233), considéré comme un des pays les plus pauvres de la région.

Le système cubain qui repose sur une gratuité et un libre accès total aux soins traverse donc une très sérieuse crise et doit faire face à de graves pénuries comme le reste du pays. Les médecins sont certes en nombre suffisant, mais ils ne peuvent prescrire aux malades que de l'aspirine ou des remèdes à base d'herbes fabriqués localement. Beaucoup de Cubains ont pris l'habitude de se diriger directement vers les hôpitaux qui sont approvisionnés en priorité. On est prié d'apporter ses draps, son papier hygiénique et parfois ses médicaments. Ce n'est un secret pour personne : les valises des familles exilées en visite à Cuba sont souvent remplies de médicaments. Une situation d'autant plus choquante que les hôpitaux et pharmacies pour étrangers en devises sont correctement approvisionnés. Suprême humiliation : même s'ils ont des devises, les Cubains n'ont pas le droit d'acheter de médicaments dans ces endroits strictement réservés aux étrangers.

Alors, pour faire oublier la chute dramatique de la qualité des soins on entretient à grand renfort de publicité le culte des chiffres. Le taux de mortalité infantile est devenu l'étendard du gouvernement cubain, la variable symbolique, le chiffre clé qui permet de justifier tous les sacrifices et toutes les privations.

Mais comment ce taux a-t-il pu continuer de baisser pendant les années 90 alors que le pays enregistrait sa plus grave crise et un regain de maladies infectieuses et de pathologies dues à la sous-alimentation ? Question taboue car le système de santé reste l'ultime justification du régime cubain qui a déjà fait une croix sur l'égalité, et dans une large mesure sur son nationalisme sourcilleux en accordant aux étrangers de nombreux privilèges interdits aux Cubains.

1 Chiffres 2004 OMS: Suède : 3, France : 4, Etats-Unis : 6, Chili : 8, Costa Rica : 11, Pérou : 24


Orignal From: La mortalité infantile à Cuba : info ou intox ?

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