mardi 15 janvier 2008

La porte parole de Bush ne connaît rien à l'histoire de Cuba

missile62 Incontestablement, ça fait désordre et on arrive à peine à croire que des personnes qui occupent un niveau de responsabilité aussi élevé se ramassent un zéro pointé en histoire.

La nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche, nommée par le gouvernement Bush en septembre dernier, se nomme Dana Perino. Mais selon le Washington Post, au cours d’une émission de radio, elle n'a pas su répondre à une question sur la Crise des Missiles à Cuba. «Je suis certaine que cela concerne Cuba et des missiles, mais je n’en sais pas plus», a-t-elle simplement répondu. Le plus étonnant c'est que Dana Perino est est diplômée en communication et en sciences politiques de l'University of Southern Colorado (1994) et d'une maitrise de l'Université d'Illinois.

Et avec ce cursus elle a réussi à passer à côté de la crise de 1962 qui a failli déclencher une guerre nucléraire entre l'URSS et les Etats-Unis ? C'est un peu inquiétant pour le système éducatif américain.



Pour mémoire la crise des missiles et une des plus graves crise diplomatique de la guerre froide : elle commence vraiment le 15 octobre 1962 lorsque Kennedy découvre sur son bureau des photos prises la veille par un avion espion U2. Ces clichés ne laissent planer aucun doute sur les mouvements de troupes soviétiques enregistrées à Cuba: cinq bases d'engins balistiques sont en construction et 24 unités de missiles de portée intermédiaire sont identifiables. Dans l'état major américain c'est la consternation : tirés de Cuba ces missiles ont la portée suffisante pour frapper presque toutes les villes et les installations militaires américaines en quelques minutes.


Kennedy intervient à la télévision pour annoncer de façon dramatique aux Américains la présence des fusées à Cuba et termine son allocution en déclarant "Nous ne courrons pas sans nécessité le risque d'une guerre mondiale dans laquelle les fruits de la victoire seraient comme des cendres dans notre bouche, mais nous ne reculerons pas face à ce risque à tout moment où il faudra l'envisager." Le dés sont jetés : l’Amérique a choisi la fermeté.
Les militaires, et en particulier les membres du conseil de sécurité, envisagent alors toutes les solutions : débarquement, bombardement surprise, et blocus naval.

Au sein du "comité executif" (executive commitee, ou excomm) les débats se poursuivent presque en permanence autour du président et de son frère Robert Kennedy.

Finalement c’est l’option plus modérée du blocus de l'île qui l’emporte : l’Air Force et la flotte américaine prennent place et reçoivent des consignes formelles de fermeté. Navires, avions et sous marins ne sont autorisés à poursuivre leur route qu'après vérification de leur cargaison et seulement si elle ne contient aucun matériel militaire. Kennedy exige en outre le retrait immédiat des fusées. 25 navires soviétiques font alors route vers Cuba. Le monde occidental est en état d'alerte maximale. Le 29 octobre 1962, après 72 heures de tension extrême, Krouchtchev cède : il s'engage à retirer les fusées et les cargos soviétiques font demi tour. En échange les américains prennent l'engagement formel de ne jamais envahir Cuba.



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