lundi 14 janvier 2008

Chavez, Cuba et le terrorisme

chavez_hugoHugo Chavez n'a pas beaucoup tardé pour présenter la facture de ses services rendus pour la libération des otages en Colombie.

«Je demande aux gouvernements du continent (latino-américain) et à l'Europe qu'ils retirent les Farc et l'ELN de la liste des groupes terroristes du monde, parce que cette liste n'a qu'une raison d'être, la pression des États-Unis», a déclaré M. Chavez devant le parlement.

Présentant son rapport pour 2007, Hugo Chavez a assuré que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxistes) et l'Armée de libération nationale (ELN - guévariste) «ne sont pas des organisations terroristes, mais de véritables armées qui occupent un espace en Colombie».



 
«Il faut leur accorder une reconnaissance, ce sont des forces insurgées qui ont un projet politique (...) qui, ici, est respecté», a dit le président vénézuélien. Quel est ce projet poitique ? Nul ne le sait vraiment, sinon un mélange de marxisme et de gangstérisme basé sur les enlèvements et les rançons.


M. Chavez a été à l'origine de l'opération menée en collaboration avec la Colombie et le Comité international de la Croix Rouge (CICR) dans la jungle colombienne, pour libérer jeudi deux otages colombiennes aux mains des Farc, Clara Rojas et Consuelo Gonzalez, après six ans et sept ans de captivité. Il faut dire qu'en matière de soutien terrorisme, Chavez a peut être quelques leçons à prendre de son allié Fidel Castro.

On sait maintenant que le régime de Fidel Castro a été un soutien et un allié de longue date de la guerilla marxiste en Colombie. Dans "Cuba Nostra" publié en 2005, Alain Ammar écrit :
"Le chef d'Etat cubain, qui désire ouvrir un nouveau front antiaméricain en Amérique latine avec l'argent du Venezuela, arme et soutien les FARC de concert avec son homologue "bolivarien" (Hugo Chavez), d'une manière directe avec des armes légères mais également grâce à un appui financier et des hôpitaux de campagne installés, selon des médecins cubains exilés ayant fui le Venezuela, à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, et consacrés spécialement aux blessés des FARC."

Selon Jaime Suchlicki,  Directeur de l'Institute for Cuban and Cuban-American Studies, les liens entre le terrorisme international et Cuba sont ne datent pas d'hier.

Dans les années 60, Castro et son frère Raul croyaient que les conditions politiques et économiques qui ont abouti à leur révolution existaient en Amérique latine et que des révolution anti-américaines éclateraient à travers tout le continent. Des agents et diplomates Cubains établirent des contacts avec les groupes révolutionnaires, terroristes et de guérilla dans la région et commencèrent à distribuer de la propagande, des armes et de l’aide. De nombreux latino-américains furent amenés à Cuba pour suivre un entrainement et retournèrent dans leur pays.

A une conférence de la Tricontinentale tenue à La Havane en 1966 à laquelle assistaient des dirigeants révolutionnaires du monde entier, Castro insista pour dire que le seul chemin pour gagner le pouvoir et se doter des moyens institutionnels pour promouvoir son anti-américanisme, sa ligne dure, était par le fusil et non par le vote. Il insista pour dire que “les conditions existaient pour une lutte armée révolutionnaire” et critiqua ceux qui s’y opposaient, y compris certains dirigeants communistes an Amérique latine, les appelant “traitres, hommes de droite, déviationnistes.”

Les tentatives de Castro dans les années 60 pour faire surgir des régimes révolutionnaires et anti-Américains ont echoué. Son soutien aux guérillas et groupes terroristes du Guatemala, Venezuela et Bolivie n’ont produit que violence et souffrance pour ces pays et leurs peuples qui rejetaient la violence comme moyen de prise de pouvoir. Cette violence a entrainé la mise en place de régimes militaires dans plusieurs pays d’Amérique latine.

Au courant des 20 années suivantes, la Direction Cubaine, soutenue par l’Union Soviétique, changea de tactique. En plus des agents du Département Amérique, l’organe de subversion du Parti Communiste Cubain, Castro fit appel à ses forces armées pour aider des groupes amis à prendre le pouvoir en Amérique latine et Afrique. Au Nicaragua, du personnel militaire, des armes et des agents Cubains ont soutenus et aidés les Sandinistes à prendre le pouvoir. Au Salvador, une guerre civile sanglante qui fut fomentée en partie et soutenue par Cuba, se termina par un match-nul et une paix négociée. C’est en Afrique que Castro a eu ses victoires les plus significatives. Le Mouvement Populaire de Liberation de l’Angola (MPLA), appuyé par les Cubano-Soviétiques, fut installé au pouvoir en Angola et d’autres régimes soutenus par Cuba sont arrivés au pouvoir à travers le continent. Les militaires Cubains ont aussi entrainé et équipé la SWAPO et l’ANC, des forces qui combattaient le régime Sud Africain.

Castro a été impliqué avec les Afro-américains eux Etats-Unis et avec les Macheteros, un groupe terroriste de Puerto Rico. Cuba accorda une attention particulière à la lutte des noirs aux Etats-Unis, en fournissant de l’aide et un entrainement aux Black Panthers et à la Black Liberation Army ainsi que l’asile pour les dirigeants noirs. Castro a toujours défendu l’indépendace de Puerto Rico et soutenu les Macheteros qui ont commis des actes de terrorisme et des cambriolages de banque aux Etats-Unis. Plusieurs vivent encore à Cuba.

Les militaires et les services secrets Cubains ont aidé des groupes et des régimes du Moyen-Orient dans leur lutte contre Israel, et les troupes cubaines se sont battus aux côtés des états Arabes, particulièrement la Syrie, durant la guerre du Yom Kippour. Castro envoya des instructeurs et des conseillers militaires dans les bases Palestiniennes ; il a coopéré avec le Libye dans la création du mouvement terroriste World Mathaba ; il a établi un coopération militaire étroite et des échanges avec l’Irak, la Libye, le Sud Yémen, le Front Polisario, l’OLP et d’autres dans le Moyen-Orient.

Malgré la chute de l’Union Sociétique, Castro a continué à saper la politique des Etats-Unis dans le Moyen-Orient de plusieurs manières :

- en décrivant les actions et la diplomatie des Etats-Unis dans la région comme celles d’un aggresseur, qui chercherait à imposer une hégémonie par la force, particulièrement en Irak, et à perpétuer des sanctions économiques injustifiées contre l’Irak et l’Iran ;

- en décrivant les Etats-Unis comme l’obstacle principal d’un accord pacifique dans le conflit entre Israel et les Arabes ;

- en jetant le déscrédit sur le politique des Etats-Unis et en cherchant un soutien à Cuba auprès des Nations-Unies. Ces opinions et politiques anti-américaines sont véhiculées par des messages sytématiques par le biais d’un réseau d’agents et d’ambassades Cubaines, ainsi qu’aux Nations-Unies et autres organisations non gouvernementales politiques, religieuses et culturelles.



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